Sa leçon inaugurale a eu lieu le 23 janvier. Jean-Marie Tarascon est l'un des plus grands experts internationaux du stockage électrochimique. Depuis ses débuts aux États-Unis en 1980, il a déposé 70 brevets et cosigné 600 publications de recherche. Celui qui a rejoint l'université de Picardie Jules-Verne en 1995 est à l'origine du réseau européen Alistore-Eri, qui réunit vingt laboratoires et dix-huit industriels. Depuis janvier, il est le titulaire d'une nouvelle chaire de recherche et d'enseignement au Collège de France, sur la chimie du solide et de l'énergie. Elle concerne autant les accumulateurs que le photovoltaïque, et toute autre technologie de l'énergie pour laquelle les matériaux sont un élément crucial. Elle vient s'ajouter à deux autres chaires du Collège, sur la photosynthèse artificielle et sur les systèmes hybrides organiques-inorganiques. « Complémentaires, elles forment comme un trépied. Toutes les découvertes se feront à l'interface des trois », prédit l'enseignant-chercheur, qui ira aussi donner des cours à Hong-Kong dans ce cadre. « En sciences, c'est aux interfaces que se trouvent les sujets les plus complexes, mais aussi les plus intéressants. » Nul doute que ses travaux alimenteront Énergie RS2E, le réseau français sur le stockage électrochimique, dirigé depuis 2011 par un certain… Jean-Marie Tarascon.