Le but de notre projet, c'est de donner envie, annonce Bernard Lemoult, directeur de l'association foncière urbaine libre (Aful) La Chantrerie, à Nantes. Nous voulons montrer aux citoyens qu'il est possible d'innover dans les énergies renouvelables. » Et le projet, justement, consiste à mettre en place une unité de méthanation. Ce procédé inédit en France vise à fabriquer de l'hydrogène à partir d'électricité produite de façon renouvelable, puis à transformer le gaz obtenur en biométhane, injectable dans le réseau, utilisable en cogénération ou comme biocarburant. « Une cinquantaine de projets de ce type existent dans le monde, dont un de 6 MW en Allemagne, détaille Bernard Lemoult. Ils répondent efficacement à l'intermittence des renouvelables en offrant un moyen de stockage de l'électricité sous forme de méthane. » La Chantrerie a donc lancé un appel à manifestation d'intérêt pour réaliser sa propre installation. Elle devait retenir une candidature en mai. « Nous travaillerons ensuite pendant neuf mois pour mettre au point le projet afin de lancer la construction en 2015 », poursuit le directeur de la Chantrerie. Concrètement, l'unité devrait être composée d'une éolienne de 30 à 50 kW, d'un hydrolyseur et d'un système de méthanation, le tout pour un investissement de 300 000 à 500 000 euros.