Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) a dressé un premier bilan de son programme Windustry. Lancé fin 2012 pour trois ans, il aide des industriels hexagonaux à entrer dans la filière éolienne. À mi-parcours, « vingt entreprises ont été sélectionnées », chiffre David Saint-André, en ch a rge du projet au SER. Des spécialistes des matériaux composites, de l'usinage de précision, de l'électrotechnique, etc. La fonderie FMGC, par exemple, est spécialisée dans les lests en fonte pour les travaux publics et la manutention. « Mais ces marchés ne sont pas en croissance », anticipe le président de son directoire, Gérard Thuet. Aussi veut-il se diversifier. Son objectif est de réaliser 20 % de son chiffre d'affaires en 2020 dans les renouvelables. FMGC entend exploiter le savoir-faire développé sur ses marchés historiques pour de nouvelles applications : éolien, énergies marines, solaire, stations de mesure, etc. Elle a bénéficié d'un audit par un expert de l'éolien débouchant sur des conseils pour réorganiser son outil industriel. « Windustry nous a aussi apporté de la légitimité et des contacts », complète Gérard Thuet. Le programme est suivi de près par l'État. « Nous avons fi xé un objectif, pointe Bruno Leboullenger, du ministère du Redressement productif. La valeur ajoutée de l'industrie française dans une turbine éolienne est estimée à 25 %. Cette part doit pouvoir doubler dans les trois ou quatre ans. » Trente nouvelles entreprises seront sélectionnées cette année.