Le marché mondial fait saliver : 477 millions de tonnes de déchets industriels toxiques à valoriser par an. Dans l'immédiat, Innoveox en ciblera « seulement » 25 millions, provenant des secteurs de la chimie, de la santé et du pétrole. Un objectif qui représente tout de même un marché de 6 milliards d'euros. Fondée en 2008, cette jeune pousse, issue du CNRS, s'est introduite en Bourse en avril. Son innovation ? Le traitement de déchets toxiques générant, outre des matières valorisables, de l'eau et du CO 2 liquide, de l'énergie sous forme de chaleur ou d'électricité. Elle a aussi annoncé en avril la signature d'un contrat à la Réunion avec Inter'val, qui traite des acides organiques, huiles et eaux de lessivage. D'un montant de 6 millions d'euros sur cinq ans, « c'est notre premier contrat de services longue durée », se réjouit Jean-Christophe Lépine, son P-DG. La mise en service de l'unité est prévue pour la fin de l'année. Mais déjà, Innoveox travaille sur la valorisation de nouveaux déchets, comme les matériaux composites et les panneaux photovoltaïques en fin de vie. Des projets qu'elle espère concrétiser d'ici deux à cinq ans.