L'Ademe est l'un des quatre principaux opérateurs des programmes d'Investissements d'avenir (PIA) qui soutiennent des expérimentations industrielles et des démonstrateurs de recherche. Elle a dressé un premier bilan des programmes qu'elle gère depuis 2010 sur les énergies renouvelables, la chimie verte, la mobilité, les réseaux électriques intelligents et l'économie circulaire. Fin 2013, à l'issue de 35 appels à projets (dont 6 étaient toujours en cours fin juin), 139 dossiers ont été retenus. Parmi les 759 bénéficiaires, on trouve 66 % d'entreprises, 30 % d'organismes de recherche et 4 % de collectivités. Le budget total des projets soutenus est de 3,3 milliards d'euros pour un montant d'interventions des IA de plus de un milliard. Pour 1 euro de crédit mobilisé par l'État, les partenaires apportent en moyenne 2,30 euros. Les premiers bilans montrent des impacts variables selon la structure et la dynamique de la filière. Ainsi, sur les filières qui ne sont pas encore structurées, dynamiques mais risquées, comme le solaire photovoltaïque à concentration, l'hydrogène, les énergies marines par exemple, le PIA permet l'émergence de projets structurants et de nouveaux acteurs qui n'auraient pas pu voir le jour seuls. Sur les filières en phase de structuration avec des acteurs en place, comme le grand éolien ou les véhicules électriques, le PIA a un effet accélérateur. Sur les filières établies en mutation rapide, comme l'hybridation des véhicules, il permet d'accompagner des basculements de marché. Enfin, sur les filières établies en mutation plus lente, tels les navires du futur ou la réhabilitation des bâtiments, le PIA a un impact sur le long terme.