Dernière ligne droite. Du 1er au 12 décembre 2014, à Lima, au Pérou, se tient la 20e Conférence des Nations unies sur le changement climatique. Elle doit poser les bases d'un futur accord international, fin 2015 à Paris, pour donner une suite au protocole de Kyoto. « Tous les pays sont prêts à prendre des engagements, au moins des mesures sectorielles et un plan à long terme, décrypte Laurence Tubiana, ambassadrice française chargée des négocia tions sur le changement climatique. Mais il faut parvenir à des engagements volontaires qui soient comparables et révisables dans le temps. » Tout ne se jouera pas dès 2015, mais la Conférence à Paris (COP 21) doit, au moins, définir un cadre de discipline. Et l'enjeu de Lima, cette année, est de permettre la rédaction d'une première version d'un texte d'accord. Parmi les sujets sur la table figurent aussi les financements et la partici pation de la société civile, collectivités locales et entreprises en tête. Objectif : limiter le réchauffement à 2 °C. Début novembre, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) a rappelé l'ampleur du défi, préconisant une baisse de 40 à 70 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici à 2050 par rapport à 2010. Depuis son précédent rapport, plusieurs sujets ont été approfondis : l'acidification des océans, les prévisions sur les forêts et, plus largement, les impacts du chan gement climatique. « Nous sommes passés d'une logique sectorielle à une approche plus transversale », ajoute Franck Lecocq, directeur du Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (Cired) et contributeur au rapport. Les politiques climatiques ont ainsi été étudiées en lien avec les autres domaines : l'économie, mais aussi la santé, l'éducation, le développement, etc. De quoi mobiliser les chefs d'État ?