Franc succès pour l'opération « Isole toit, mais pas tout seul ! », portée dans le Limousin par le parc naturel régional de Millevaches. Treize chantiers d'isolation de combles, principal poste de déperdition d'énergie des maisons, devaient débuter mi-octobre. « Six réalisés par des artisans partenaires et sept via l'autoréhabilitation accompagnée (ARA) par un professionnel », précise Violette Janet-Wioland, chargée du projet au parc. Lancé l'an dernier dans le cadre du programme européen Leader avec un autre territoire situé 300 kilomètres plus loin, le Beaujolais vert en Rhône-Alpes (moins avancé, il y prendra plutôt la forme d'un chantier-école), ce dispositif aide des habitants à isoler leurs greniers sans se ruiner, avec des matériaux bio-sourcés. « De la laine de bois pour isoler les rampants des combles aménagés. Et, en combles perdus, de la ouate de cellulose soufflée, tassée sur les solives ou le plancher. Des isolants achetés à un prix intéressant dans le cadre d'une commande groupée », détaille Violette Janet-Wioland. Deux prestataires appuient le parc : l'association Énergies pour demain, pour accompagner propriétaires et locataires aux profils et niveaux de ressources variés, et la coopérative d'intérêt col-lectif ( SCIC) l'Arban, pour l'AR A et la coordination qu'elle suppose. Début 2015, un bilan sera dressé. « Mais dès maintenant, nous partageons nos recettes, aucun souci si un département veut s'approprier notre dispositif. » Dans un esprit proche de ce guichet unique, avec recours aussi à l'achat groupé, une autre opération d'isolation de combles ( Cocon 63), mais cette fois de bâtiments publics, a donné lieu dans le Puy-de-Dôme à 500 diagnostics et une enveloppe de 600 000 à 800 000 euros négociée dans le cadre du dispositif CEE (avec Total). « Maintenant que le groupement de commandes est passé, il reste à débuter, en 2015, les travaux », motive-t-on à l'Aduhme, qui accompagne l'opération.