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ENERGIE

La COP 21 à Paris, c'est cinq ans de préparation

LA RÉDACTION, LE 1er DÉCEMBRE 2014
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EME : Quels sont les objectifs de la COP 21 à Paris ? Ce qui se joue à Paris, en décembre 2015, c'est réussir ce qui s'est révélé impossible à Copenhague, en 2009. Il s'agit de trouver un accord avec tous les pays et pas seulement entre pays développés . La base de la négociation repose sur ce qui a été acté à Copenhague. D'une part, limiter la hausse des températures à 2 °C, d'autre part, partir sur des engagements volontaires et non plus sur des objectifs chiffrés contraignants. Aujourd'hui, tous les pays sont d'accord pour prendre des engagements, au moins des mesures sectorielles et un plan à long terme. Mais il faut parvenir à des engagements volontaires qui soient compa rables et révisables/DB dans le temps pour atteindre à terme une économie neutre en carbone. À Paris, deux volets supplémentaires figurent à l'ordre du jour : un sur le financement, l'autre sur les contributions de la société civile. EME : Quelles sont les pistes de financement explorées ? Le sommet de Copenhague a acté le Fonds vert, qui doit mobiliser 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020. Mais il faut aussi parvenir à réorienter les investissements vers les énergies propres. Il faut réussir à donner aux technologies sobres en carbone un accès facile et bon marché aux capitaux. Les banques de développement pourraient par exemple prendre une part du risque pour diminuer le coût du crédit et contribuer ainsi à rendre les technologies sobres plus compétitives. Aujourd'hui, il est moins périlleux d'investir dans une centrale à charbon que de miser sur une technologie propre. Autres pistes envisagées, faire entrer le risque climatique dans la comptabilité des entreprises et publier le contenu carbone de leurs activités. EME : En quoi la société civile peut-elle être utile ? De nombreux accords internationaux signés ont péché par leur mise en œuvre. Si la société civile, villes, Régions et entreprises, est associée à l'accord de Paris, ce serait une vraie révolution dans la diplomatie internationale. Quand la Californie, classée septième puissance du monde, s'engage sur des objectifs, elle envoie un signal fort aux acteurs économiques. Notre ambition est de créer ce qu'on appelle des « prophéties autoréalisatrices ». Si tout le monde y croit, cela ne peut que renforcer la confiance des États. EME : Avant Paris, se tient la COP 20 à Lima ce mois-ci. Quel est l'enjeu ? Lima doit permettre la rédaction d'une première version d'un texte d'accord. Nous allons travailler en particulier sur deux points. Le premier sur l'encadrement des engagements volontaires. Parmi les différents types d'instruments et d'indicateurs, il va falloir décider comment on mesure et comment on compare et quelles sont les clauses de rendez-vous à prévoir pour faire progresser les engagements. Le second se penchera sur la place à aménager pour les acteurs non gouvernementaux, comment, formellement, les associer et afficher leurs actions. EME : Pourquoi cela peut-il marcher à Paris ? À Copenhague, nous avons pu constater une vraie impréparation des États avec l'idée qu'un accord pouvait attendre. Paris, c'est cinq ans de préparation. Et les choses avancent. Par exemple, la Chine ne voulait pas entendre parler d'une économie sobre en carbone en 2009 et aujourd'hui, il y a plus de travaux sur le sujet en Chine qu'en Europe. Deuxième raison d'espérer un accord : les impacts du changement climatique sont visibles et mesurables, des États-Unis à la Chine. Et dans bon nombre de catastrophes, la responsabilité du changement climatique est admise. Dorénavant, les opinions réagissent. Certes, la négociation revient aux États, mais ils se trouveront sous le regard de la société civile qui non seulement perçoit les effets du changement climatique au quotidien, mais a conscience que les solutions la concernent directement, notamment en termes de transports. Il n'existe plus vraiment de climato-scepticisme, mais attention de ne pas verser dans le climato-fatalisme. Enfin, certains lobbies, énergéticiens et constructeurs automobiles en particulier, sont favorables à un accord, car c'est du business. D'ailleurs, tous les pétroliers comptent maintenant un département énergies renouvelables. EME : Et si Paris se révélait un échec ? Ce serait un très gros coup dur. La vérité, c'est que nous avons une énorme responsabilité à conduire le travail cor rec-tement pour que cela se passe bien. Sinon nous entrerons dans une crise très profonde. La mobilisation est là, car nous sommes nombreux à penser que cela peut marcher. Il ne faut pas faire peur, il faut faire envie. Nous espérons avoir réuni le maximum de contributions des États au premier semestre 2015, et si possible dès le premier trimestre. Ces contributions ne doivent pas seulement porter sur des chiffres, mais contenir des éléments sur les politiques énergétiques, fiscales, de transports publics, d'innovation, etc. Il est important de modifier les signaux envoyés aux entreprises et aux marchés. L'objectif est de sortir de la conférence avec un cadre de discipline, une feuille de route et un panel de solutions. L'accord doit être crédible, solidaire et dynamique. Nous n'allons pas tout résoudre dès l'année prochaine. Même si l'accord engage pour trente ans, il faudra pouvoir revenir dessus tous les cinq ans pour le faire évoluer. l


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