Connaissez-vous « l'internet physique » ? Les auteurs dressent ici l'état des lieux de leurs travaux qui visent, ni plus ni moins, à révolutionner le fret. À l'heure de l'économie circulaire et collaborative, leur idée consiste à s'inspirer de l'internet numérique, qui n'est rien d'autre que la connexion de réseaux informatiques hétérogènes. De même, l'internet physique interconnecterait les réseaux logistiques. En clair, faire voyager ensemble des marchandises provenant de plusieurs fournisseurs et/ou adressées à des destinataires différents, afin de massifier et d'optimiser les flux. À la clé, de précieuses économies sur les consommations d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Pour y parvenir, il s'agirait de standardiser les contenants, à l'image des conteneurs du secteur maritime, et rendre communicants les supports logistiques. Indépendantes, les marchandises passeraient alors, suivant les besoins, d'un mode de transport à l'autre. Autre pilier du dispositif, le « fournisseur d'accès physique » proposerait à ses clients de regrouper leurs livraisons et leurs envois. Utopique ? Pas autant qu'il y paraît : les premiers projets pilotes démarreraient en France…