La première, Alstom, est plutôt positionnée sur les outils pilotant le réseau électrique, notamment les opérations d'effacement de consommation. La seconde, Ijenko, a développé des solutions pour les maisons intelligentes. Les deux entreprises ont signé un protocole de collaboration pour commercialiser une offre intégrée depuis le logement résidentiel jusqu'au réseau, en passant par les écoquartiers. « Ijenko a développé une technologie très innovante. Nous avons particulièrement été intéressés par sa capacité à traiter les informations en temps réel et à intégrer les prochains enjeux du résidentiel : autoconsommation photovoltaïque, véhicules électriques, stockage d'électricité, etc. », décrypte Laurent Schmitt, vice-président smart grid solutions d'Alstom. En amont, trois ans de veille technologique ont été nécessaires à Alstom avant de choisir de s'allier à Ijenko. Et l'enjeu n'est pas seulement technique : il est aussi stratégique. Les deux Français seront partenaires à l'international. « Étant donné le positionnement d'ensemblier d'Alstom, précise Laurent Schmitt, certains de nos clients nous demandent des solutions depuis l'amont jusqu'à l'aval de la chaîne de valeur électrique. » Ijenko va pouvoir y apporter sa brique et, en retour, Alstom lui servira de canal commercial partout où les réseaux électriques intelligents se déploient. « La France fait beaucoup d'efforts dans ce domaine, mais le marché est aujourd'hui davantage aux États-Unis qu'en Europe », observe l'expert. Le Vieux Continent avance plus lentement, mais Alstom et Ijenko se tiennent en embuscade.