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ENERGIE

Le bioéthanol de seconde génération arrive

LA RÉDACTION, LE 1er SEPTEMBRE 2015
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Après sept ans de recherches, le projet marché Futurol arrive en phase d'industrialisation et de commercialisation. Dans ce cadre se prépare l'implantation d'une ligne de prétraitement sur le site de Tereos, à Bucy (02). Le projet a été lancé en 2008, avec plusieurs partenaires* et un budget de 76 millions d'euros. Depuis 2011, un prototype fonctionne dans la bioraffinerie de Pomacle-Bazancourt, dans la Marne (51). « Il a permis de valider la flexibilité du procédé, qui peut aussi bien utiliser le peuplier que le miscanthus ou la paille de blé. D'autres matières premières seront testées dans l'unité de Bucy », indique Anne Wagner, présidente du projet Futurol et directrice de la R & D de Tereos. Une tolérance qui évite les coûts de stockage et permet d'alimenter le procédé avec la matière première la moins chère. La production in situ d'enzymes (pour dégrader la biomasse en cellulose, hémicellulose et lignine) et de levure (pour produire l'éthanol) a également été validée. « Le pro-cédé, comportant peu d'étapes, est performant. Le rendement de conversion de la biomasse est de plus de 30 %, contre 25 % jusqu'à présent. De plus, les unités seront autonomes en énergie grâce à la combustion de la lignine », précise Anne Wagner. Le pilote de Bucy doit désormais valider les coûts de production de l'éthanol, avec en ligne de mire un prix de revient de 0,50 centime le litre. Sur le prototype, il varie entre 0,50 et 0,70 centime. À l'issue de cette phase, le procédé complet sera commercialisé, sous forme de licence, par Axens (filiale d'IFPen). Il pourra s'intégrer soit dans des unités existantes, soit dans de nouvelles. La capacité de production des unités de taille industrielle sera comprise entre 10 000 et 30 000 m3 d'éthanol par an. « Et notre procédé peut produire d'autres composés, comme du butanol, du butanediol ou de l'acide succinique », complète Anne Wagner.L'autre projet est porté par la Compagnie industrielle de la matière végétale (CIMV), qui va investir 55 millions d'euros dans un laboratoire de recherche et dans un démonstrateur industriel installés dans le parc d'activité des portes du Tarn, près de Toulouse (31). Elle y testera à partir de 2016 son procédé de bioraffinerie, préalablement validé au stade du pilote industriel, dans le cadre du projet européen de démonstration 2G-Biopic, qui lui apporte une subvention de 20 millions d'euros. Dans cinq ans, Thierry Scholastique, P-DG de CIMV, et Michel Delmas, directeur scientifique et professeur à l'Institut national polytechnique de Toulouse, espèrent proposer du bioéthanol produit à partir de paille ou de résidus de bois. « Notre pro-cédé permet de libérer, sans les dégrader, la totalité des sucres et de la lignine pré-sents dans la matière végétale. Pour réaliser cette séparation, nous utilisons de l'acide acé-tique et de l'acide formique, ainsi que de l'eau », explique Michel Delmas. « La lignine, qui constitue le quart de la matière végétale, a des propriétés telles qu'elle peut remplacer le phénol, une partie des composants du polyuréthane et ceux du caoutchouc. Tous produits à partir du pétrole. On peut imaginer que dans les trente ans qui viennent, elle composera entre 10 et 50 % de tous les plastiques dans le monde », pronostique Thierry Scholastique. CIMV travaillera en synergie avec la plateforme Toulouse White Biotechnology (TWB) qui va l'accompagner dans l'optimisation des procédés de fermentation et de production de la plupart des molécules du quotidien issus du pétrole. CW et AC


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