Susi Partners travaillait déjà dans le financement des projets d'efficacité énergétique et d'énergies renouvelables. Basé à Zurich, en Suisse, le cabinet de conseil en placement réfléchissait en 2015 à étendre son domaine d'intervention aux solutions de stockage d'énergie. Avec Engie, il vient d'annoncer une première concrétisation de cette ambition. Un protocole d'accord a été signé entre les deux sociétés autour des projets de stockage d'électricité à grande échelle. « Dans un premier temps, Susi apportera 50 millions d’euros pour financer les projets qu'Engie souhaite développer », annoncent les deux entreprises dans un communiqué commun.Outre les classiques stations de pompage hydrauliques, Engie s'intéresse au stockage par batteries. « Afin de faire d’Engie un leader de la transition énergétique dans le monde, nous devons développer des solutions qui combinent à la fois de la production d’électricité renouvelable et du stockage », estime Didier Holleaux, directeur général adjoint de l'énergéticien français. Ses filiales Enersur et Solairedirect viennent d'ailleurs d'annoncer avoir remporté un projet de 40 MW dans l'énergie solaire au Pérou. La mise en service de cette centrale est prévue en 2017. Elle fait suite aux 230 MW remportés en novembre dernier au Brésil.Mais l'actualité n'est pas totalement verte pour Engie. Oxfam, les Amis de la Terre et le Réseau action climat dénoncent sa politique dans le charbon, tout comme celle d'EDF. Les deux énergéticiens « détiennent à eux deux près d’une cinquantaine de centrales au charbon dans le monde : trente en activité chez Engie et seize chez EDF », rappellent les ONG. Les annonces de cessions de centrales thermiques ne les satisfont pas. « Une telle décision de revente ne prend pas en compte les conséquences dévastatrices que ces centrales ont sur le climat ainsi que sur le quotidien des communautés locales et leur environnement. » Les ONG réclament plutôt une planification de la fermeture définitive de ces centrales d'ici à 2020.