La chute est impressionnante. Les raccordements de centrales photovoltaïques en France ont tout juste atteint 82 MW au dernier trimestre 2015. « Un des volumes les plus bas jamais observés depuis 2010 », souligne France Territoire Solaire. Pour comparaison, le volume raccordé était grimpé à 384 MW au trimestre précédent. Un résultat à relativiser, à cause de la part prise par l'énorme projet de Cestas en Gironde. Mais la tendance est bel et bien à la baisse. « A l'exception de l'activité pour le résidentiel qui reste à son niveau d'étiage, à savoir près de 20MW, tous les secteurs d'activités significatifs ont chuté », observe le think tank. Le ralentissement du marché était attendu, mais pas aussi nettement.Au dernier trimestre 2015, le marché résidentiel s'est donc maintenu à 21 MW, contre 19 MW au trimestre précédent. Mais celui des moyennes toitures (9 à 100 kW) est passé de 50 à 14MW. Celui des très grands projets (supérieurs à 1 MW) a chuté de 304 à 32MW. Quant aux autres segments de marché, ils sont restés à leurs faibles niveaux : un volume de 12 MW pour la tranche 100 à 250 kW ; seulement 3 MW pour les grandes toitures (250kW à 1MW).« Suite au décalage de l'appel d'offres CRE3 et du nouvel appel d'offres simplifié de près d'une année, l'activité 2016 devrait encore diminuer sensiblement », anticipe France Territoire Solaire. « La forte hausse du volume octroyé lors du dernier appel d’offre (supérieur à un gigawatt) et le doublement des appels d’offre simplifié ne devraient avoir un effet sensible qu’à partir de la fin de l’année. » Après deux ans de baisse, le cumul de projets en fil d'attente est en effet reparti à la hausse fin 2015. « Ce qui laisse supposer une hausse d'activité à venir dans les 12-18 mois. »Thomas Blosseville