La société californienne APSystems débarque en Europe. Deux anciens collaborateurs du concurrent Enphase Energy vont piloter cette arrivée. Olivier Jacques est arrivé fin 2015 comme vice-président d'APSystems et directeur général pour la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique. Maxime Boiron l'a rejoint en février 2016 comme directeur marketing pour cette même zone géographique EMEA. Fondée en 2009, APSystems avait déjà déployé fin 2015 ses micro-onduleurs à travers le monde sur 20000 centrales photovoltaïques représentant au total 250 MWc.Première mondiale« APSystems est une société rentable depuis 6 ans. A ce jour, aucune autre entreprise dans les micro-onduleurs ne l'est », vante Olivier Jacques. « Après les États-Unis et la zone Asie-Pacifique, surtout l'Australie, APSystems a décidé de mettre l'accent en 2016 sur la zone EMEA. Hors Chine, c'est la zone qui bénéficiera du plus d'investissements de l'entreprise cette année. » Le dirigeant cible pour l'instant surtout les marchés en France, en Suisse et dans le Benelux. Dans un deuxième temps, l'Italie, l'Allemagne et le Royaume-Uni gagneront en important stratégique. Concernant l'Afrique, le Maroc, la Turquie, la Jordanie et l'Afrique du Sud sont visés. « Nous nous positionnons sur des projets photovoltaïques qui vont du multi-résidentiels aux bâtiments tertiaires, grandes toitures et ombrières pour parking », présente Maxime Boiron.Pour équiper ces projets relativement grands pour des micro-onduleurs, APSystems mise en particulier sur un produit. « Notre micro-onduleur YC1000, qui fonctionne en triphasé, est une première mondiale », promeut le directeur marketing. « Il peut gérer quatre panneaux solaires de 310 Wc chacun. » L'entreprise entend ainsi diviser par quatre le nombre de branchements tout en conservant les atouts d'un micro-onduleur, qui assure notamment un suivi plus précis de la production qu'un onduleur centralisé.Plusieurs dizaines de mégawattsAPSystems va aussi présenter sur le marché européen son micro-onduleur YC500, qui peut gérer deux modules photovoltaïques de 310 Wc chacun. L'objectif pour 2016 est d'avoir équipé dans la zone EMEA plusieurs dizaines de mégawatts d'installations photovoltaïques. « Au moins 50 mégawatts », chiffre Olivier Jacques. Outre la conversion de puissance, l'entreprise pourrait aussi s'intéresser d'ici à la fin 2016 à deux autres types d'applications. D'une part, la seconde vie des centrales solaires existantes en proposant un dispositif d'optimisation. D'autre part, les installations comprenant un système de stockage.Thomas Blosseville