L'Ademe soutient l'éolien. « Le maintien d’une dynamique de développement de la filière nécessite une visibilité réglementaire et économique de long terme », souligne l'agence de l'environnement et de maïtrise de l'énergie. Elle vient d'actualiser son avis sur l'éolien en France. Première conclusion : « Un bilan environnemental largement positif ». D'après l'Ademe, le parc éolien français émet actuellement 12,7g de CO2 par kilowattheure (kWh) installé, à comparer à la moyenne de 82g/kWh du mix français.19 fois plus d'énergieL'Ademe souligne aussi les performances de l'éolien en termes de « temps de retour énergétique ». Ainsi, l'énergie nécessaire à la construction, l'installation et le démantèlement d'une éolienne serait en France compensée en seulement un an. « En d’autres termes, sur une durée de vie de 20 ans, une éolienne produit 19 fois plus d’énergie qu’elle n’en nécessite pour sa construction, son exploitation et son démantèlement », insite l'agence. « Soit un temps de retour énergétique parmi les plus courts comparé à tous les moyens de production électrique ». En termes de recyclabilité, le bilan est aussi positif. Les éoliennes sont notamment constituées d'acier, de fonte et de béton « facilement recyclables ». Quant aux matériaux composites utilisés dans les pales, l'Ademe appelle à travailler sur leur recyclage et sur l'écoconception, un enjeu auquel « la filière se prête bien ».Les coûts les plus faiblesReste le bilan économique. Le coût de production serait aujourd’hui, selon l'Ademe, de 70 euros par mégawattheure en moyenne sur la durée de vie d’une éolienne. « Pour les nouvelles installations de production d’électricité, toutes technologies confondues (renouvelables, fossiles ou nucléaire), l’éolien terrestre en France présente les coûts de production (coûts complets) les plus faibles », promeut l'Ademe. « Dans les prochaines années, les machines de nouvelle génération permettront d’améliorer la productivité et de diminuer le coût de production de l’électricité en l’amenant autour de 60 euros par mégawattheure. »Thomas Blosseville