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ENERGIE

L’Île-de-France déploie son Grenelle de la précarité énergétique

LA RÉDACTION, LE 19 MAI 2017
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Pour combattre la précarité énergétique, mieux vaut commencer par le commencement. « Et apprendre à coopérer entre acteurs venus d’horizons différents, à la fois du logement, du social et de l’énergie », explique Bertrand Lapostolet. Cet ancien de la Fondation Abbé-Pierre dirige le fonds de dotation SoliNergy. Mi-février, il a rallié la dynamique de travail lancée par la vice-présidente de la Région chargée de l’écologie, Chantal Jouanno. À ses côtés, une centaine d’acteurs de tous bords, issus des secteurs privé ou public, avec en tête des collectivités. « La précarité énergétique est un phénomène aux multiples visages, rendant difficiles le consensus et une définition précise ; cette approche collective et grenellisante est la bonne », salue Philippe Pelletier, président du Plan bâtiment durable.Tant mieux car il y a urgence : l’enjeu pressant est d’aller chercher les habitants précaires qui, ne sollicitant pas d’aide, échappent aux radars de l’action publique. « Même les travailleurs sociaux sont insuffisamment outillés pour les épauler », déplore Bouchra Zeroual, responsable de projets au Cler. Ce réseau coordonne les services locaux d’intervention pour la maîtrise de l’énergie (Slime). Ce programme national, après quatre ans d’existence, a rôdé sa méthodologie. Elle vise à massifier le repérage des ménages en précarité énergétique et octroie aux collectivités qui la déploient le bénéfice des certificats d’économies d’énergie (CEE). Via ce dispositif, celles qui s’engagent peuvent valoriser une partie des sommes investies. En France, une vingtaine ont franchi le pas, dont le conseil départemental du Val-de-Marne, la communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise et la ville de Montfermeil (Seine-Saint-Denis). « Ce repérage représente un travail de fourmi et débouche sur des visites à domicile pour étudier avec l’habitant sa facture et l’orienter vers une solution adaptée », complète Bouchra Zeroual.À Montfermeil justement, le maire, Xavier Lemoine, applaudit, rappelle que d’autres outils existent et que, pour la collectivité, « c’est le passage à l’action qui reste difficile ». Cet élu plaide en faveur du développement de l’autoréhabilitation accompagnée. Perçue comme un levier d’amélioration énergétique de l’habitat individuel dans le périurbain francilien, elle est portée depuis des années au plan national par les compagnons bâtisseurs et consiste à aider des particuliers modestes à réaliser eux-mêmes leurs travaux de rénovation énergétique. Il cite aussi, parmi les outils à explorer, la démarche Bimby (voir notre article en janvier dernier). Bien employée, elle pourrait inciter à la rénovation énergétique et solvabiliser des ménages pour qu’ils puissent isoler leur maison. Autre département, autre retour d’expérience : « En Seine-et-Marne, la détection de la précarité énergétique demeure un exercice compliqué et nécessite de s’appuyer sur des relais locaux », rebondit Christophe Parisot, directeur de l’association Seine-et-Marne environnement. Les franges est et sud du département sont les plus touchées, avec un bâti construit avant 1975, souvent chauffé au fuel. « Elle reste perçue comme de l’énergie, loin des thèmes du secteur social, qui croule sous d’autres attentes », éclaire-t-il. Sans être directement compétentes sur le sujet, les agences régionales de santé (ARS) commencent à s’y attaquer, notamment par le biais de la prévention des risques sanitaires. Elles alertent sur la recrudescence d’intoxications au monoxyde de carbone liées à des appareils de chauffage défectueux. Dans le troisième plan régional santé-environnement (PRSE 3, 2017-2021) publié en juin, une action fait pour la première fois le lien entre déperditions thermiques et évaluation de l’insalubrité du logement. À la clé, des expérimentations prévues et des enseignements à tirer. Enfin, tous les yeux sont braqués sur les programmes nationaux comme Habiter mieux, dont la montée en charge se révèle difficile. « Des améliorations peuvent être apportées, reconnaît Vincent Perrault, responsable de ce programme à l’Anah. L’effort de remise à plat est en cours. Nous explorons de nouvelles pistes, par exemple mobiliser les facteurs pour améliorer ce repérage des situations de précarité énergétique. »Morgan Boëdec


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