Le Syndicat des énergies renouvelables, l’association Evolen et le Groupement des industries de construction et activités navales appellent le gouvernement à lancer des appels d’offres et à augmenter la visibilité du potentiel des énergies marines renouvelables.
Mardi 14 novembre, les acteurs de la filière française des énergies marines renouvelables (EMR) - à savoir le Syndicat des énergies renouvelables (SER), l’association Evolen et le Groupement des industries de construction et activités navales (Gican) - ont publié un communiqué dans lequel ils réclament « un calendrier stable et lisible ». L’objectif : viser les 18 GW d’éolien en mer posé et flottant d’ici 2030. Selon ces acteurs, « il est urgent de disposer aujourd’hui d’une réelle visibilité sur le calendrier des appels d’offres commerciaux qui consolideront la filière industrielle en France, face à une concurrence internationale de plus en plus vive ». Ils font notamment valoir les derniers appels d’offres européens sur l’éolien en mer posé, impliquant un engagement au niveau national notamment via un lancement d’appels d’offres français. « Par ailleurs, avec quatre fermes pilotes en développement, la dynamique française lancée sur l’éolien flottant est unique au monde. Pour rester en tête dans la course internationale et anticiper la phase industrielle, le futur appel d’offres flottant en phase commerciale, annoncé en novembre 2016, doit désormais être concrétisé au plus vite », estiment le SER, Evolen et le Gican.
La filière hydrolienne doit également être mise en valeur selon les trois organisations : « un premier appel d’offres commercial sur deux zones, au large du Raz Blanchard (pour 100-150 MW) et dans le passage du Fromveur (pour 50-100 MW) permettrait de conforter la dynamique industrielle en cours de structuration », estiment-elles. Enfin, elles insistent sur l’enjeu des EMR dans les départements d’Outre-mer, en particulier concernant l’énergie thermique des mers (ETM). « Pour l’exploiter, il est important que la puissance publique coordonne la réalisation des premières études - mesures bathymétriques, mesures de courant, de houle... - de manière à amorcer les projets et initier un développement plus ambitieux de ces territoires dans la transition énergétique », précisent le SER, Evolen et le Gican.
2.086 emplois créés en 2016 dans les EMR
Actuellement, 29 projets EMR sont en cours en France métropolitaine et dans les territoires d’Outre-mer. La Normandie, la Bretagne et le Pays de la Loire sont les zones les plus en avance sur les EMR. L’Occitanie se tourne vers l’éolien flottant, tandis que la Nouvelle Aquitaine et la région PACA sont en train de rattraper leur retard, selon une synthèse de l’Ademe publiée en juillet dernier. En 2016, les EMR ont créé 2.086 emplois en France. L’ancienne ministre de l’Environnement, de l’énergie et de la mer, Ségolène Royal, avait défini les objectifs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie pour 2023 : « 3000 MW mis en service, pour l’éolien en mer posé, et jusqu’à 6 000 MW supplémentaires attribués par appels d’offres ; 100 MW en service pour l’éolien flottant et l’hydrolien, et jusqu’à 2000 MW de plus, attribués par appels d’offres. »
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