« En optimisant les dispositifs financiers actuels, l’étude montre que l’Etat pourrait soutenir la rénovation complète et performante de plus de 600.000 logements par an (contre à peine quelques milliers aujourd’hui) », déclare l’Institut négaWatt, qui a réalisé cette étude en partenariat avec la SEM Energies Posit’if. Les deux instituts concluent que pour être efficace, une rénovation doit être faite complètement en une fois, « au lieu de multiplier des travaux énergétiques (…) successifs » : « L’idée, largement partagée au niveau national, que le foisonnement de travaux énergétiques conduira naturellement à la performance à terme se révèle être une illusion, faute de vision globale en amont, et de coordination des travaux », souligne l’étude. De plus, une rénovation par étape engendre des coût cumulés élevés, une dégradation de la qualité de l’air intérieur « faute d’une ventilation adaptée », ou encore des économies d’énergie plus faibles qu’attendues. « La stratégie actuelle de rénovation "par étapes" ne permettra pas d’atteindre la performance du parc bâti en 2050 », ajoutent négaWatt et la SEM Energies Posit’if. Par ailleurs, une rénovation « complète et performante » permettrait de faire émerger « un nouveau modèle économique et financier, qui la rendrait accessible à tous ». Une conclusion développée grâce à plusieurs retours d’expérience, qui montrent que ce type de rénovation « rend possible la transformation des factures de chauffage en mensualités de prêt d’un montant équivalent, tout en atteignant la performance visée au niveau national, sur des durées de prêt inférieures à 18 ans ».
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