EMPLOI
Construction Cayola
CONTACTS
INFORMATIONS IMPORTANTES
S'ABONNER
SE CONNECTER
EAU
RECYCLAGE
ÉNERGIE
TERRITOIRES
CLEANTECH
POLITIQUES
POLLUTIONS
BIODIVERSITÉ
MOBILITÉ
EMPLOI-FORMATION
À la une \ ÉNERGIE

[Tribune] La loi Elan est-elle bien pensée dans son application ?

Par Alric Marc, président-directeur général de Eficia. Publié le 2 janvier 2019.
[Tribune] La loi Elan est-elle bien pensée dans son application ?
NEWSLETTERS
Archiver cet article
PUBLICITÉ
Cette semaine, le président-directeur général de la société Eficia, Alric Marc, revient sur la loi Elan, mise en application fin novembre dernier. Selon lui, "En se concentrant uniquement sur la pénalisation des entreprises qui n’auront pas réalisé les 60 % d’économies d’énergie demandées, les directions techniques vont davantage craindre les pénalités que de s’intéresser aux bénéfices que pourraient leur apporter des travaux d’économie énergétique​".

Mise en application le 23 novembre 2018, la loi Elan et notamment son article 175, a pour objectif d’obliger les bâtiments tertiaires à faire des économies d’énergie sur le long terme. Ainsi, d’ici 2050, les entreprises concernées par cette loi devront avoir réalisé 60 % de réduction sur leur consommation énergétique par rapport à 2010.  
 
Cet objectif ambitieux vise à réduire l’impact écologique qu’a le secteur du bâtiment sur la planète. Si la cause est louable, la mise en application de la loi Elan peut amener à se poser quelques questions. Afin de pousser les entreprises à atteindre le chiffre qui leur a été demandé, des pénalités seront mises en place et sanctionneront les bâtiments qui n’auront pas fait suffisamment d’économies d’énergie sur la période donnée. Selon moi, cet aspect punitif véhicule une image contraignante des économies d’énergie et ne valorise pas les intérêts économiques et écologiques que chaque entreprise peut y gagner. Consommer moins représente certes un investissement conséquent, cependant, il faut appuyer sur le fait qu’une consommation intelligente apportera forcément des bénéfices sur le long terme. L’efficacité énergétique doit être vue comme une solution pour baisser ses charges de fonctionnement et avoir moins d’impact sur l’environnement de manière générale. Elle permet également de donner à l’entreprise une image responsable et engagée pour limiter l’impact qu’elle a sur le monde. Une solution plus pérenne dans le temps pourrait donc être d’expliquer aux entreprises les bénéfices, autant économiques qu’écologiques, que pourraient apporter ces travaux d’efficacité énergétique.  
 
Afin de les soutenir dans leur projet de transition énergétique, il aurait été intéressant d’instaurer un système de prêts spécifiques pour que les entreprises puissent investir dans des solutions efficaces et durables, tel que cela avait été fait pour les particuliers il y a quelques années. En se concentrant uniquement sur la pénalisation des entreprises qui n’auront pas réalisé les 60 % d’économies d’énergie demandées, les directions techniques vont davantage craindre les pénalités que de s’intéresser aux bénéfices que pourraient leur apporter des travaux d’économie énergétique. Cela pourrait créer une ambiance malsaine autour de cette loi, poussant les entreprises à faire des économies d’énergie au plus vite. Ainsi, il risque de se produire ce que j’appelle un “effet d’aubaine” :  de nouveaux acteurs risquent d’apparaître sur le marché en profitant de cette crainte du résultat afin de proposer aux entreprises des solutions inadaptées et dirigées sur le court terme.  
 
Le développement durable ne doit pas être considéré comme un centre de coût pour les entreprises – que ce soit au travers d’investissements obligatoires ou de taxes – mais devenir une réelle et mesurable source de croissance. Des solutions globales d’aide à la décision énergétique et de gestion peuvent permettre d’effectuer cette transition tout en étant favorable à l’environnement et aux entreprises.  
Alric Marc, président-directeur général de Eficia
Rejoignez-nous sur : LinkedIn, Youtube, Facebook et X.
À lire également
29 février 2024
Boralex met en service un sixième parc éolien en Bretagne Boralex, leader dans le développement, la construction et l'exploitation d’installations d'énergie renouvelable, a annoncé le 27 février la mise en service du parc éolien de Marcillé-Raoul, en Ille-et-Vilaine.
Boralex met en service un sixième parc éolien en Bretagne
27 février 2024
Enedis prévoit 10.000 recrutements d’ici 2027 Après avoir franchi en 2023 la barre des 40.000 salariés en France, Enedis prévoit de maintenir une forte dynamique de recrutement avec 10.000 nouvelles embauches à fin 2027, dont 2.800 en 2024.
Enedis prévoit 10.000 recrutements d’ici 2027
14 décembre 2023
Création d’une société pour développer les ombrières solaires sur les bassins d'eau en Occitanie La création de la société Soleil d’O est le résultat d’une association entre l’Agence régionale de l’énergie et du climat d’Occitanie, et Dev’EnR, producteur d’énergies renouvelables.
Création d’une société pour développer les ombrières solaires sur les bassins d'eau en Occitanie
Tous les articles ÉNERGIE
L'agrivoltaïsme à l'épreuve du terrain
VIDÉO
L'agrivoltaïsme à l'épreuve du terrain
Toutes les vidéos
Dernier numéro
Environnement Magazine
Le magazine pour les acteurs et décideurs du développement durable et des métiers de l’environnement.
Actu réglementaire
Le coup d'oeil
Newsletters gratuites
- Gratuites
- Différents thèmes au choix
- Spécialisées dans votre secteur

Nous contacter
✎ Proposer des sujets, communiquer sur nos supports ou besoin d'aide ?
Nous contacter
En partenariat avec
Événements
+ d'événements
Emploi
- Gestionnaire Approvisionnements F/H
- Chef de projet Chimique et Conformité Règlementaire F/H
- Directeur·rice ESPACEA F/H
- Ecologue, Chargé d'études naturalistes - Botaniste
+ d'offres
Information importante ▶
Environnement Magazine est un site du Groupe Cayola