EurObserv’ER publie son baromètre solaire thermique et héliothermodynamique 2019. Selon ces données, le marché européen a affiché en 2018 une hausse de l’ordre de 8,4 % par rapport à 2017.
Après une décennie de décroissance, la technologie solaire thermique semble enfin retrouver de l’intérêt. Selon EurObserv’ER, le marché européen a affiché en 2018 une hausse de l’ordre de 8,4 % par rapport à 2017, soit une surface nouvellement installée de 2,2 millions de m2. Si la croissance du marché est de nouveau positive à l’échelle de l’Union européenne, elle n’est toutefois pas uniforme selon les pays.
Une croissance dispersée
Le développement le plus important en 2018 vient de Pologne. Le marché du solaire thermique a augmenté de 180% à 310.000 m2 grâce à la mise en œuvre d’appels d’offres municipaux. La Grèce et l’Espagne ont-elles aussi affiché de solides performances. En revanche d’anciens marchés moteurs comme l’Allemagne et l’Italie ont continué de stagner.
L’Allemagne reste certes le premier marché de l’Union européenne avec 573.500 m2 installés en 2018 mais il ne parvient toujours pas à se stabiliser et affiche une nouvelle baisse de 11,8 % par rapport à 2017. Cette baisse s’explique surtout par un moindre intérêt vis-à-vis des systèmes solaires combinés (fournissant à la fois chauffage et eau chaude). Le marché Italien n’arrive pas non plus à se stabiliser. Selon les données d’EurObserv’ER, il devrait de nouveau acter une baisse de 7,9 % en 2018 aux alentours de 139.000 m2 (hors systèmes thermosiphons). Il souffre notamment de la concurrence fratricide du photovoltaïque. Enfin, en France, le secteur est globalement en croissance en 2018 malgré un marché des chauffe-eau solaires individuels (Cesi) qui reste en souffrance en métropole de part la forte concurrence des chauffe - eau thermodynamiques (CET).