Le Plan de résilience économique et sociale du gouvernement du 16 mars dernier prévoit de porter la part du biométhane en 2030 à 10 % de la consommation annuelle de gaz, soit une production de 40 TWh par an en 2030. Pour accompagner cette dynamique, la CRE a été saisie le 30 mars dernier par le ministère de la Transition écologique sur le projet de cahier des charges auquel elle a rendu un avis favorable. Ce dernier prévoit de mettre en œuvre trois périodes d’appel d’offres d’ici fin 2023, correspondant à une production annuelle prévisionnelle cumulée appelée de biométhane de 1,6 TWh PCS (pouvoir calorifique supérieur).
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Au-delà de cet avis, la Commission a également formulé des recommandations pour l’essor de cette énergie renouvelable. Elle appelle à l’accélération des démarches administratives pour l’obtention des diverses autorisations. Celle-ci préconise également d’augmenter « les quantités retenues à chaque période d’appel d’offres si les quantités offertes sont significativement supérieures aux objectifs visés, sous réserve de la compétitivité des projets » et de poursuivre la mise en place du dispositif de certificats de biométhane (CPB) « destiné à moyen terme à être l’instrument privilégié pour le développement des installations de production de biométhane de grande taille ».
Droit à l’injection
Par ailleurs, la CRE révise les modalités relatives à la participation de tiers dans le cadre du principe de droit à l’injection. Instauré par la loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire du 08 novembre 2018, le droit à l’injection met à la charge des gestionnaires de réseaux, et non plus des producteurs, les travaux de renforcements nécessaires à l’injection de biométhane produit localement.
Pour les zones où ce principe ne serait pas satisfait, la CRE revoit les modalités relatives à la participation de tiers, « tels que les porteurs de projets eux-mêmes ou des collectivités locales, dans le financement des investissements de renforcement nécessaires, afin de permettre un développement du biométhane même dans ces zones moins favorables ».