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MOBILITÉ

Transports : des ONG présentent un projet de loi « dont la France a besoin »

PUBLIÉ LE 24 MAI 2018
ANTHONY LAURENT
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Transports : des ONG présentent un projet de loi « dont la France a besoin »
Alors que le gouvernement doit dévoiler prochainement une nouvelle loi sur les transports et la mobilité, le Réseau Action Climat France a élaboré son propre projet de loi. Le but ? Faire pression sur le gouvernement et lui indiquer la voie vers la neutralité carbone en matière de mobilité.

Les transports représentent la première source d’émissions de gaz à effet de serre. En cause : leur dépendance, quasi addictive, aux ressources fossiles. Et la situation n’est pas prête de se normaliser, malgré les engagements internationaux pris lors de la COP 21 à Paris, visant à limiter le réchauffement climatique à 2°C, voire 1,5°C. C’est pour répondre à l’urgence environnementale et sanitaire que des ONG, réunies au sein du Réseau Action Climat France (RAC-F) – parmi lesquelles WWF France, Greenpeace, Fondation pour la Nature et l’Homme, Fnaut, LPO, etc. – ont élaboré un "projet de loi d’avenir pour les transports et la mobilité dont la France a besoin."

Il s’agit pour elles de faire pression sur le gouvernement à l’heure où celui-ci planche sur une future loi sur la mobilité. "Ce projet de loi est animé par la nécessité de revoir la législation pour moderniser et rationaliser l’organisation des déplacements et en faire un outil de la transition énergétique et écologique", indiquent les ONG. "Concrètement, il s’agit de transporter et de se déplacer moins, mieux et autrement, pour tracer un chemin vers la neutralité carbone en matière de mobilité", résume Pascal Canfin, directeur général de WWF France. "C’est un test de sincérité auquel nous soumettons le gouvernement", lance Lorelei Limousin, responsable des politiques de transport pour RAC-F. "Aujourd’hui, ce qui se prépare est rétrograde", ajoute pour sa part Audrey Pulvar, présidente de la Fondation pour la Nature et l’Homme.

« Un test de sincérité »

Améliorer la qualité de l’air, libérer davantage de pouvoir d’achat, désenclaver les territoires, accélérer l’innovation sociale et technologique, lutter contre le chômage, etc. Le "socle de mesures" proposé par le RAC-F vise plusieurs objectifs conjoints. Ces mesures-phares, au nombre de 15, ont été réparties en 6 grands chapitres : "Cesser le gaspillage et préserver les ressources naturelles", "Protéger la santé de tous", "Investir dans les transports du quotidien pour tous", "Mettre en oeuvre une fiscalité juste", "Réduire les fractures territoriales et désenclaver les territoires", et "Favoriser l’innovation écologique dans les flottes".

Les ONG préconisent ainsi une "règle d’or climatique" pour abandonner tout projet autoroutier ou aéroportuaire qui serait néfastes pour le climat et la santé. La fin des avantages fiscaux pour les modes de transports les plus polluants – comme le transport routier – au bénéfice du fret figure également en bonne place. Propositions emblématiques à l’heure du tout-voiture : l’inter-associative appelle de ses voeux un Fonds national pour le vélo doté de 200 millions d’euros par an ainsi qu’un plan d’investissements à hauteur de 3 milliards d’euros par an "a minima" pour régénérer le réseau ferré. Entre autres mesures, figurent en outre un plan d’investissements pour les transports du quotidien, l’instauration d’une prime donnant accès à tout type de mobilités à la place de la prime à la conversion automobile, et l’instauration de "zones à très faibles émissions" dans les villes d’ici 2025.

« Réduire la place de la voiture dans nos vies et dans nos villes »

"La réduction de la place de la voiture dans nos vies et dans nos villes doit être le moteur du changement. Or, l’Elysée, Matignon et Bercy n’ont pas cette ambition", affirme Audrey Pulvar, qui rappelle notamment qu’entre 1980 et 2015, 276 milliards d’euros de financements publics ont été destinés à la route, contre seulement 78 milliards pour le ferroviaire.

En accord aussi bien sur le constat que sur les solutions à mettre en oeuvre concernant les transports et la mobilité, les ONG s’accordent également pour juger de la sincérité de l’action gouvernementale en matière d’environnement "après l’été", au moment où d’importantes séquences législatives seront terminées ou en passe de l’être (sur les transports, la Programmation pluriannuelle de l’énergie, la biodiversité, etc.). Le rendez-vous est pris.


Pour télécharger le "Projet de loi d’avenir pour les transports et la mobilité dont la France a besoin" du Réseau Action Climat France (RAC-F).
 
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