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POLITIQUES

Tribune | L’engagement RSE ne s’arrête pas aux portes de l’entreprise

EMMANUEL POIDEVIN, FONDATEUR ET DIRECTEUR GÉNÉRAL D’APROVALL, LE 11 JUIN 2025
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Tribune | L’engagement RSE ne s’arrête pas aux portes de l’entreprise
Emmanuel Poidevin, fondateur et Directeur général d’Aprovall. Crédits : DR
Près de 4 entreprises sur 10 ont subi plus de trois incidents liés à des tiers ces trois dernières années. La RSE ne peut donc plus se limiter aux seules actions internes : elle doit aussi s’étendre aux partenaires externes. Tribune signée, Emmanuel Poidevin, fondateur et directeur général d’Approvall.

Aujourd’hui, nombres d’entreprises ont implémenté une politique RSE (Responsabilité Sociétale et Environnementale). Cet engagement ne s’arrête pas aux murs des organisations. D’après Bpifrance, 8 fournisseurs sur 10 sont désormais sollicités sur leurs pratiques sociales et environnementales. Le niveau d’engagement RSE des fournisseurs impacte la stratégie de sourcing et l’empreinte environnementale des produits de l’entreprise.

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Une évaluation aussi cruciale que fastidieuse
Il est crucial d’évaluer le niveau d’engagement et de maturité en matière de RSE de la chaîne d’approvisionnement. 70 %des impacts RSE des entreprises proviennent des activités de leurs fournisseurs[1]. Ne pas, ou mal évaluer l’engagement RSE des fournisseurs est un risque. Ce risque est particulièrement sensible dans les secteurs à chaînes longues et complexes. Le secteur du retail par exemple, gère des flux mondiaux et doit faire face à une réglementation complexe et en constante évolution. Le secteur de l’industrie est tributaire de fournisseurs stratégiques, souvent hautement spécialisés difficilement remplaçable pour certain. Enfin le secteur du BTP doit gérer un réseau dense de sous-traitants, avec un niveau de traçabilité rigoureux.

Ignorer l’implication des partenaires dans la démarche RSE revient à fragiliser la politique RSE de la société. Pourtant d’après une étude d’Altares, seulement 39 % des entreprises évaluent leurs fournisseurs sur le plan de la RSE[2]. Le principal obstacle est le manque de standardisation et de leadership en matière de données : comment collecter et surtout quelles données collecter.

Environnement, social et gouvernance
Aujourd’hui la notation ESG (environnement, social et gouvernance) est le standard international d’évaluation de la performance durable des entreprises. Ces 3 pilliers structurent l’ensemble des exigences de reporting et de conformité comme l’exige le directive CSRD. L’environnement avec l’empreinte carbone, la consommation d’énergie, la gestion des déchets, ou encore l’utilisation des ressources naturelles. L’aspect social notamment avec les conditions de travail, les droits de l’homme, la contribution aux communautés locales... et enfin la gouvernance, avec les pratiques de gestion, la transparence et l’éthique des affaires. Il existe différentes sociétés de notation, avec des méthodologies différentes.

Vers une automatisation de l’évaluation
Chaque secteur doit adapter ses actions aux spécificités de sa chaîne de valeur. Parfois l’enjeu sera plus l’aspect social qu’environnemental et vice-versa. L’enjeu aujourd’hui est d’avoir accès à ces informations et de les agréger facilement et intelligemment. Cela peut être long, fastidieux et coûteux. Certaines entreprises ont déjà pris une longueur d’avance en structurant leur démarche d’évaluation grâce aux solutions logicielles de TPRM (Third-Party Risk Management) et de (TPGRC Third Party Governance Risk and Compliance). Ces logiciels se connectent directement à différentes bases de données mondiales ESG et RSE. Ils agrègent et recoupent les notations. Cela permet une première évaluation. Elles permettent d’aller encore plus loin en automatisant la collecte et la vérification des formulaires et documents fournis par les fournisseurs, pour avoir une vision claire et complète de leur niveau d’engagement en matière de RSE.

Ces démarches sécurisent la chaîne d’approvisionnement, mais vont bien au-delà en nourrissant des relations plus durables, fondées sur la confiance et la transparence. C’est aussi ce que souhaitent les clients. La RSE ne peut pas être une simple promesse de façade, elle doit être vérifiable. Elle se construit collectivement, sur le terrain, à chaque niveau de la chaîne de valeur. Dans un contexte où le moindre incident peut avoir des répercussions médiatiques immédiates, il est impératif de ne plus considérer les fournisseurs comme un angle mort de la stratégie RSE.


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