L’association Respire et le laboratoire de physique et chimie de l’environnement et de l’espace (LPCE2) du CNRS, ont mené, grâce à un appareil de haute précision (LOAC), une série de mesures dans les enceintes du métro et du RER en juin 2019. Ces données révèlent une présence importante de microparticules : « Dans nos mesures, la quasi totalité des particules est de taille inférieure à 1 micromètre. En nombre, plus de 99,5% des particules sont de taille inférieure ou égale à PM1 », soulignent Respire et le CNRS.
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Des disparités selon les zones dans les stations
Ces mesures démontrent également des disparités importantes dans l’ensemble du réseau : « Les différences sont considérables entre l’avant, l’arrière et le milieu du quai ; entre des stations plus ou moins profondes ; entre les couloirs et les quais, etc. Et même entre différents trains sur un même quai », peut-on lire. L’association et les chercheurs estiment donc qu’il est nécessaire d’étudier la distribution de la pollution dans les stations en détail, et ne plus se contenter d’un seul point de mesure par station. Au regard de cette étude, les chercheurs recommandent par exemple de ne pas attendre le RER près de l’entrée du tunnel, en bout de quai.
Enfin, Respire et le CNRS soulignent que des paramètres de variabilité restent à définir : « la variabilité observée est-elle liée au type de matériel, au type de conduite ou encore à d’autres autre facteur restant à déterminer ? », se demandent les chercheurs. « Comprendre finement ces différences permettrait d’aider la RATP et la SNCF a diminuer les concentrations de polluant dans les enceintes souterraines ou les tunnels et l’exposition des usagers et des personnels », estiment-ils.
L’association demande également la mise en place d’une information en temps réel, le déploiement d’un système de dépollution dans les gares et rames, l’amélioration des systèmes de ventilation, la définition d’une norme de pollution, ou encore la suppression des trains au diesel.