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POLLUTIONS

Purenat industrialise son textile dépolluant

A.A, LE 11 DÉCEMBRE 2025
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Purenat industrialise son textile dépolluant
Crédits : Purenat
PureNat lève 2 millions d’euros pour industrialiser son textile actif capable de capturer et détruire les polluants de l’air intérieur.

La deeptech bayonnaise Purenat a fait forte impression au salon Pollutec 2025 en annonçant une levée de fonds de 2 millions d’euros. Ce financement marque une étape décisive pour l’entreprise, qui voit sa solution brevetée – un textile actif capable de capturer et de détruire les polluants de l’air intérieur – reconnue et prête à passer à l’échelle industrielle.

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Fondée en 2020, Purenat s’appuie sur une innovation bio-inspirée des alvéoles d’algues marines. Son matériau repose sur un processus de photocatalyse optimisé grâce à un filament en dioxyde de titane. Sous l’effet de la lumière, les polluants sont dégradés et transformés en molécules inoffensives.

Contrairement aux filtres classiques, qui se contentent de piéger la pollution avant de s’encrasser, le textile de Purenat la détruit puis se régénère automatiquement. « Sa durée de vie atteint ainsi au minimum deux ans, contre environ six mois pour un filtre traditionnel », précise Manon Vaillant, directrice générale de l’entreprise. Cette longévité offre aux industriels de réels bénéfices : moins de déchets, une maintenance allégée, des arrêts de production réduits, des coûts d’exploitation optimisés et une baisse notable de la consommation énergétique des systèmes de ventilation.

Une technologie à large spectre
La solution cible l’ensemble des polluants gazeux, notamment les composés organiques volatils (COV) issus des colles, peintures ou solvants, mais aussi les polluants biologiques tels que bactéries et virus. Elle se distingue également par son efficacité dans le traitement des odeurs complexes, notamment celles contenant des résidus soufrés ou azotés.

L’entreprise collabore déjà avec plusieurs intégrateurs du secteur agroalimentaire pour traiter les problématiques d’odeurs dans les élevages de volailles, de porcs ou d’insectes. Elle se prépare désormais à investir de nouveaux marchés : la gestion des déchets, où sa technologie pourrait faciliter la mise en conformité réglementaire et réduire les nuisances olfactives sur les sites de revalorisation, y compris ceux manipulant des déchets dangereux ; le transport et la défense, où elle vise la dépollution d’espaces confinés ou mobiles difficilement ventilables. Enfin, des applications sont à l’étude dans le traitement des eaux usées, notamment pour limiter les émissions odorantes des stations d’épuration.

Une levée de fonds pour changer d’échelle
Lauréate du prix de l’innovation en 2023, la jeune pousse a profité cette année du salon Pollutec pour officialiser le bouclage de sa levée de fonds de 2 millions d’euros. Ce tour de table illustre un soutien collectif, réunissant investisseurs historiques et nouveaux partenaires, et confirme la maturité d’une technologie désormais éprouvée sur plusieurs marchés pilotes.

Basée à Bayonne et forte d’une équipe de douze collaborateurs, Purenat entre ainsi dans une phase de structuration accélérée. L’entreprise entend d’abord consolider ses marchés pilotes à travers des tests et mesures renforcés, avant de transformer ses prototypes actuels en un produit fini et standardisé, prêt pour la production en série. Elle prépare également la montée en cadence de son outil industriel et le déploiement d’un réseau européen de partenaires intégrateurs, première étape vers un déploiement à grande échelle.


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