Avant de gazéifier directement la biomasse, l'objectif d'Europlasma, la torche à plasma pourrait améliorer substantiellement le fonctionnement des unités de gazéification existantes. La formation de goudrons et autres impuretés, liées au carbone non gazéifié, diminue leur potentiel énergétique et encrasse les installations de valorisation (notamment les turbines de production électrique). Europlasma propose donc d'installer une torche à plasma en sortie de réacteur de gazéification. La montée en température des gaz jusqu'à 1 400 °C casse toutes les molécules de goudrons et de CO2 et enrichit en CO et en hydrogène le gaz de synthèse. Si celui-ci sert à produire de l'électricité, le rendement global est augmenté de 3 à 6 points (consommation de la torche comprise). En outre, on supprime les goudrons sans créer d'autres déchets dangereux alors que, jusqu'à présent, le gaz de synthèse devait être lavé à l'huile. Autre bénéfice : l'accroissement de la disponibilité de la filière électrique. En effet, même lavés à l'huile, les gaz restent sales et agressifs (à cause du chlore). Le post-traitement à haute température simplifie donc l'entretien de l'installation et en réduit les coûts. Enfin, la qualité du gaz offre aux unités de gazéification d'autres débouchés, notamment la filière hydrogène puisque le gaz en contient davantage, mais aussi celle des carburants par voie Fischer Tropsch (voir p. 70), très sensible aux impuretés.