Amnesty International et Greenpeace ont demandé dans un rapport publié le 25 septembre, l'ouverture d'une enquête pénale au Royaume-Uni sur l'affaire du Probo Koala affrété en 2006 par la société Trafigura. Ce navire avait déversé en Côte d'Ivoire des déchets toxiques provoquant le décès de 17 personnes et des maladies graves. La branche du groupe qui a pris des décisions cruciales est basée en Grande-Bretagne indiquent les ONG. Le rapport "une vérité toxique" publié après trois années d'enquête des deux associations revient sur les différents manquements à la sécurité des personnes et de l'environnement. Il met également en doute le caractère légal d’un accord conclu en Côte d’Ivoire permettant à Trafigura d’échapper à toute poursuite judiciaire pour le rôle qu’elle a joué dans le déversement de déchets toxiques, souligne Amesty. Par ailleurs, la Côte d'Ivoire est invitée à veiller à ce que les victimes soient entièrement indemnisées, alors que la justice ivoirienne a confirmé que des fonds destinés aux victimes avaient été détournés. "Il n'est pas trop tard, selon Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International, pour que justice soit rendue, pour que des informations exhaustives sur la nature exacte des déchets déversés soient communiquées aux habitants d'Abidjan, et pour que Trafigura paie pour ses crimes. Ce n'est qu'alors que nous pourrons espérer que ce type de désastre ne se reproduira plus."RR