C'est un équilibre sur trois pieds qu'a trouvé RMB. Ce récupérateur basé à Bergheim (Haut-Rhin) emploie 20 salariés et répartit ses 60 000 tonnes/ an traitées entre les déchets du BTP, les DIB et le verre issu de la collecte sélective. Les matériaux inertes (25 000 tonnes/an) constituent sa vocation historique. RMB a été créée voilà vingt ans par la société familiale allemande Waibel, qui en demeure la propriétaire. Ce spécialiste du béton prêt à l'emploi exerce en Allemagne et en Alsace à travers trois centrales à béton, une gravière et une sablière dans la région. Les déchets inertes en provenance de l'Alsace centrale sont transformés, après concassage et tri manuel, en couches de forme jusqu'à la granulométrie 0,60 en deux catégories, tout béton ou mélange avec incorporation minimum de 40 % de béton.
À raison de 25 000 tonnes/ an venant des entreprises et des déchetteries environnantes, le centre de tri accueille toutes les familles de DIB, y compris les ferrailles, les pneus et les bois. Ces derniers sont stockés avant broyage par un prestataire extérieur. « Notre centre travaille en flux tendu. Nous possédons l'une des presses à balles les plus puissantes de la région, une HBC 110 Bollegraaf, capable de traiter les gros emballages cartons et les différents plastiques, les creux comme les plats », souligne Denis Hirchen-hahn, le dirigeant de RMB. Le stockage de verre (10 000 tonnes/an) s'est ajouté compte tenu de l'important foncier de RMB : 10 hectares exploités. Pour l'entreprise, il présente l'intérêt de remplir l'espace et pour les collectivités, celui de disposer d'un vaste de dépôt, aisément accessible car proche de la voie express. Ce verre est réacheminé vers l'usine OI (Owens) de Giron-court (Vosges). Par ailleurs, RMB dispose sur son site de sa propre installation ISDND pour l'enfouissement de ses refus de tri, estimés à environ 10 %. Les 90 % de valorisation se répartissent à égalité entre énergie et matière.