Depuis un an, une unité de dépollution pas comme les autres s'est installée sur le site de Sirmet à Brive. Société de collecte et de recyclage des métaux, Sirmet s'est associée à MTS, filiale du groupe Vinci et Benedetti, spécialiste de la démolition pour former un GME et répondre à un appel d'offres d'EDF. Objectif : trouver une solution de traitement industriel pour des produits métalliques amiantés ou recouverts de peinture au plomb, issus d'installations hydroélectriques. Depuis cinq ans, EDF a lancé un programme de maintenance nécessitant le remplacement de nombreuses vannes et conduites forcées en montagne. Cela signifie le traitement de plus de 6500 tonnes d'acier, le décapage de 104 000 m2 de peinture et de 190 t de déchets amiante. Dans le cadre de sa politique durable, EDF a choisi d'inverser la tendance en valorisant ses déchets tout en réduisant leur coût de traitement. Habituellement, les produits amiantés sont dépollués sur les chantiers avec des installations compliquées et coûteuses. Grâce à leur complémentarité - déconstruction et logistique pour Benedetti, désamiantage pour MTS et recyclage des métaux pour Sirmet - les trois sociétés ont proposé à EDF, la création d'une unité spécifique, équipée d'un atelier d'hydrodécapage. Conçu par MTS, le procédé permet de décaper avec une lance à eau à ultra-haute pression (2500 bars) les plus fines couches de peinture, recouvrant les pièces. Les métaux une fois dépollués, sont recyclés en sidérurgie ou en métallurgie. Si le procédé a déjà fait ses preuves, l'enjeu ici était de traiter les pièces en milieu confiné pour respecter la réglementation amiante. Le site est classé ICPE et dispose d'un arrêté préfectoral pour stocker et traiter des matériels contenant du plomb ou de l'amiante, selon les normes en vigueur. EDF ne compte pas s'en arrêter là. Le groupe a déjà sollicité le GME pour désamianter le bobinage de stators de centrale hydraulique, nucléaire et thermique.