En France, plus de 7 bouteilles sur 10 sont collectées, soit un taux de recyclage de 70,8 % en 2011. Sur plus de deux millions de tonnes collectées, 20 % proviennent du tri et 80 % de la collecte du verre de l'apport volontaire (Verre Avenir). C'est dire l'im portance des équipements de collecte. Les conteneurs cherchent à répondre à de nombreux critères : sécurité (au niveau réglementation, tous les conteneurs fixes de capacité in fé rieure ou égale à 5 000 litres, levés par le haut et vidés par le bas, sont soumis à la norme NF EN 13071-1 – exigences générales – et NF EN 13071-2 – exigences complé men taires relatives aux systèmes enterrés ou semi-enterrés), accessibilité, robustesse (le verre est lourd), intégration parfaite dans l'environnement rural ou urbain… Les conteneurs enterrés, destinés à réduire l'encombrement sur la voie publique, préservent la qualité de l'espace environnant. Ils connaissent un engouement certain. Les différents fabricants en proposent dans leurs gammes plus ou moins étendues. L'un des atouts des conteneurs enterrés et semi-enterrés réside dans la réduction du bruit (puisque la cuve est souterraine) : un argument porteur en matière de collecte du verre. D'une manière générale, l'insonorisation est une préoccupation importante, et ce quel que soit le type de conteneur dédié à la collecte des bouteilles, bocaux, et autres flacons. Les colonnes aé riennes, si elles sont les plus faciles à mettre en place (aucuns travaux particuliers) et les moins onéreuses, sont aussi les plus concernées par la question du bruit, de même qu'elles sont les plus exposées aux dégradations volontaires (incendie…).
Les fabricants apportent également un grand soin à l'esthétique (habillage des cuves, palette de couleurs pour les couvercles, formes des colonnes et des bornes d'introduction) de leurs matériels, « pas seulement pour faire joli », ainsi que l'ont exprimé plusieurs d'entre eux, mais parce beaucoup sont persuadés qu'un design soigné peut encourager le tri. Dans les pages qui suivent, nous proposons un tour d'horizon non exhaustif des conteneurs, qui sont soit des nouveautés, soit des produits existants très récemment améliorés.
Enfin, soulignons que depuis quelque temps sont apparus des petits broyeurs à verre. Destinés aux cafetiers ou aux restaurateurs, ils visent à réduire le volume du verre avant sa collecte. « Fausse bonne idée », a lerte Verre Avenir (via son site Internet ), puisque ces outils viennent perturber le recyclage du verre. « Le verre est un matériau qui peut se recycler à l'infini si deux cri tères de qualité sont respectés : ne collecter que des emballages et ne pas les broyer. Le respect de la densité permet au verre collecté d'être trié et contrôlé efficacement dans les centres de préparation du calcin (…) Si le verre arrive trop compacté ou broyé, il se présente sous forme de poussière mélangée aux impuretés et ne peut plus être recyclé. La bonne densité peut être atteinte sans difficultés dans les collectes en apport volontaire, avec une casse normale des bouteilles. » Le verre se brise successivement lors du vidage du conteneur, de son transport et du déchargement, sans toutefois dépasser la limite critique de densité de 0,76 à l'arrivée au centre de traitement. De plus, insiste Verre Avenir, « le broyage pose également des problèmes de sécurité lors de la manipulation des bacs : la charge devient trop lourde et provoque leur chute, entraînant des accidents ».