En s’appuyant sur les acquis théoriques et les résultats de cette expérience inédite en France, un colloque est organisé à Rouen afin de valoriser la dynamique régionale du réemploi dans le bâtiment. Outre la question du réemploi (matériaux et meubles), celle du financement du dispositif de la filière à Responsabilité Élargie du Producteur (REP) y sera abordée. Des témoignages viendront illustrer l’aboutissement de l’expérience pilote menée en Normandie depuis 2 ans. Plus d’une centaine de professionnels est attendue à ce colloque associant aux maîtres d’ouvrage, des architectes, entreprises du bâtiment, assureurs ou bailleurs sociaux.
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Face à la nécessaire adaptation des marchés de passation de travaux, les maîtres d’ouvrage repensent leurs pratiques d’achats en matière de gestion des déchets, définissent d’autres stratégies d’achat ou construisent des dossiers de consultation favorables à une meilleure gestion des déchets de chantier, intégrant des clauses environnementales.
Gros producteur de déchets avec 22 MT produites en 2023, le secteur du bâtiment ne connaît encore qu’un très faible taux de réemploi estimé à 1%. Pourtant le réemploi présente de nombreux impacts positifs comme la réduction de l’extraction de ressources, la réduction des émissions de GES, la limitation de la production de déchet et de l’importation ou encore la création d’activité et d’emplois locaux.
Dans un contexte de mutations liées au changement climatique, à l’évolution démographique et à la difficulté d’accès à la ressource, ces premières Rencontres régionales du réemploi dans le bâtiment organisées par l’ADEME, la Région Normandie et le tout nouveau Club Réemploi Bâtiment Normandie, donneront la parole à plusieurs maîtres d’ouvrage qui doivent témoigner dont notamment Manche Habitat, Habitat 76 ou le Département du Calvados.
Pour la filière, ce rendez-vous va faire le point sur la mise en place en Normandie de nouvelles pratiques du secteur. Dans cette optique, l’ADEME a lancé il y a un an, un groupe de travail dédié au réemploi des bétons. Malgré l’émergence du sujet, ce groupe de travail connaît déjà un engouement important avec plus de 70 structures participantes sur l ‘ensemble de la Vallée de la Seine (maitres d’ouvrage, entreprises, acteurs du réemploi, assureurs, bureaux de contrôle…). L’objectif de ce groupe de travail vise à soutenir et à observer jusqu’à 6 expérimentations.