Dès cette rentrée, une deuxième crèche de Besançon abandonne les couches jetables pour des lavables. À la crèche Artois, qui accueille une soixantaine d'enfants, l'expérience menée entre 2011 et 2012 est déjà devenue une routine. Soutenue par l'association de collectivités Ascomade, le syndicat mixte de traitement des déchets Sybert, le conseil général et l'Ademe, cette expérimentation d'un coût de 66 000 euros n'aurait pas abouti sans l'implication de la Blanchisserie du refuge. Cette entreprise d'insertion bisontine qui gère le lavage et la livraison des couches a débuté au début de l'année la fabrication de son propre modèle de couche baptisé Anaka (petit enfant en malgache). Six salariés ont été embauchés pour faire tourner cette nouvelle activité. « Nous allons étendre progressivement l'utilisation de la couche lavable et voir si son surcoût (0,43 euro HT l'unité au lieu de 0,18 euro HT pour la jetable, NDLR) peut être absorbé par l'élargissement de la filière », précise Éric Durand, à la mission développement durable de Besançon. De son côté, le Sybert a aussi engagé la microcrèche de Quinget (25) à généraliser la couche lavable Anaka et profite de la rentrée pour lancer une opération de prêt de kits de couches lavables aux parents. Dans les familles du Grand Besançon, déjà soumises à la redevance incitative, l'idée pourrait rapidement faire son chemin…