L'entreprise Phyto-Valor a été créée il y a deux ans en Ardèche. Avec l'idée pour son dirigeant Franck Janier-Dubry, d'exploiter un déchet local non valorisé jusqu'alors : le noyau de pêche et d'abricot. Issus de l'agro-industrie, ces co-pro-duits sont déjà valorisés dans d'autres pays comme l'Afrique du Sud sous forme de gravier végétal. Cette application est à l'origine de la naissance de Phyto-Valor. Les coques sont récupérées chez les producteurs, puis lavées, séchées, broyées et polies sur une installation maison, moyennant un investissement de départ de 250 000 euros. Les fragments ainsi obtenus, commercialisés sous le nom de Biogranulats, remplacent le gravier traditionnel pour des aménagements paysagers extérieurs. Les amendons d'abricots sont récupérés au maximum et revendus à l'industrie agroalimentaire et cosmétique. Phyto-Valor parvient à traiter en moyenne 1 000 t/an de noyaux pour 650 t/an de produits finis. Franck Janier-Du-bry cherche actuellement à monter en puissance et en gamme. L'entreprise s'est rapprochée des pôles de compétitivité comme Axelera, Terralia ou encore Trimatech et recherche aujourd'hui un investisseur industriel pour développer son procédé. D'autres projets sont par ailleurs à l'étude. Phyto-Valor s'intéresse à la valorisation des gisements de noyaux de cerises et se penche sur de nouveaux procédés de traitement comme la micronisation. Avec l'objectif de percer sur le marché des abrasifs et du sablage.