Étudier la fin de vie des bio-composites et les modes de traitement les plus adaptés. C'est le thème d'Enolibio lancé fin 2011 et qui s'achève en 2015. Le transformateur de polymères recyclés AG Plast est porteur du projet, entouré du PEP, de l'École des Mines d'Ales et du constructeur de matériel de tri optique Pellenc. Pour Yan Riva, pdg d'AG Plast, les composites renforcés de fibres végétales (lin, bois, chanvre), constitués d'une matrice bio-sour-cée ou encore les polymères biodégradables ont montré à travers plusieurs tests qu'il y avait deux enjeux : « d'une part, le tri de ces matières s'avère indispensable au même titre qu'un PA ne peut être recyclé avec un PP ; d'autre part, il faut adapter les processus car ces polymères ne réagissent pas de la même façon que les résines classiques, plus sensibles aux fortes températures par exemple ». Après caractérisation en laboratoires, les tests sont réalisés directement sur les machines d'AG Plast : « Nous pouvons déjà affirmer à l'échelle industrielle que ces produits sont recyclables ». Sur le plan technique, Pellenc a pu adapter ses procédés pour séparer des composites selon leur charge (lin ou bois par exemple). Autant de paramètres que l'étude veut mettre en lumière pour définir les modes de traitement compatibles et permettre d'ici à une dizaine d'années, de valoriser les premiers gisements de biocomposites en fin de vie, provenant pour l'essentiel du bâtiment et de l'automobile.