Le 12 avril sera un grand jour pour Olivier Bédouelle, le gérant et créateur de Vertdéco. Ce jour-là, la serre tropicale du zoo de Vincennes ouvrira ses portes au public. « C'est probablement le plus beau contrat que nous avons remporté. Car au-delà du chiffre d'affaires de 1,4 million d'euros, des neuf mois de travail, des 200 arbres et des 4 000 plantes installées, c'est un projet extraordinaire, en cohérence totale avec notre philosophie de défense de la biodiversité », explique Olivier Bédouelle. Et il faut reconnaître que Vertdéco s'est construit une vraie culture d'entreprise responsable. Lauréat de l'appel à reconnaissance de la Stratégie nationale pour la biodiversité, l'entreprise affiche aussi un siège social exemplaire avec phyto-épuration, panneaux solaires, réutilisation des eaux pluviales, compostage des déchets et un niveau maturité à l'évaluation de sa responsabilité sociétale par l'Afaq 26000. « Notre devise, c'est dire ce qu'on fait et faire ce qu'on dit », affirme Olivier Bédouelle. Et il ne manque pas d'idées, à l'image de sa nouvelle offre qui veut développer le sauvage dans la ville. « Nous avons embauché un berger et acquis un troupeau de 20 moutons et des poules que nous utilisons pour entretenir les sites de nos clients. Mais attention, ce n'est pas seulement de l'écopâturage, nous proposons une approche transversale du paysage avec nos animaux ». Avec un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros en 2013 et 65 salariés, Vertdéco cible les projets privés de taille moyenne. Mais il ressent comme tout le monde les effets de la crise. « Il faut se battre davantage pour décrocher une affaire. Avant, nous faisions trois devis pour gagner un client, aujourd'hui, on est plutôt entre cinq et dix. »