La délégation bourguignonne de l'Ademe finance le programme de réduction des déchets du Grand Dijon. Depuis peu, elle en est aussi une actrice à part entière. Avec trois autres locataires de la tour de bureaux Elithis et de l'hôtel Ibis voisin, l'agence s'est équipée de trois composteurs de 600 litres, « un dans lequel nous mettons nos déchets fermentescibles, un qui abrite le structurant que l'on ajoute lors de chaque apport et un bac de réserve », explique Frédéric Jan, chargé de mission à l'Ademe. Comme les immeubles d'habitation qui participent à l'opération, chaque entreprise a désigné des référents, salariés qui ont béné­ ficié d'une formation assurée par l'association Arborescence et financée par la collectivité. Après quelques semaines d'expérimentation, les usagers ont pris leurs habitudes. Des bio-seaux accueillent les tro­ gnons de pomme et autres sachets de thé à proximité des machines à café. Et régulièrement, le référent de l'étage se charge de les vider et de les nettoyer comme il le ferait à son domicile. « Il n'est pas difficile de trouver des personnes motivées », rassure Frédéric Jan, qui s'interroge sur les effets indirects de l'opération. « Nous chercherons à savoir si les salariés deviennent plus réceptifs à d'autres messages environnementaux grâce au compostage », annonce-t-il. Le Grand Dijon a financé quinze opérations en pieds d'immeuble en 2014. D'ici deux ans, il entend porter ce chiffre à cent cinquante.