L'Agence européenne de l'environnement a commandé à l'institut Wuppertal (Allemagne) une vue d'ensemble de la gestion des installations de traitement par incinération des déchets solides ménagers en Europe. Il en ressort que certains pays sont en sous capacité et à l'inverse d'autres en surcapacités. L'une et l'autre des situations, souligne le rapport, présentent un risque quant à l'objectif fixé de parvenir à une économie circulaire. Les informations recueillies portent en particulier sur les lacunes. Les auteurs marquent cependant la difficulté de l'exercice, compte tenu de la disponibilité et de la qualité des données accessibles et de l'impossibilité d'obtenir un aperçu complet des volumes de déchets incinérés dans les installations dédiées. L'étude a identifié 448 incinérateurs pour une capacité totale de 76,9 millions de tonnes en 2010. L'Allemagne (69) et la France (125 pour l'Hexagone) comptent le plus grand nombre d'incinérateurs d'une capacité comprise entre 200 et 300 kg par habitant. Les incinérateurs dotés des plus grosses capacités se trouvent au Danemark, 550 kg/habitant, suivi par les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, la Suisse avec des capacités comprises entre 300 et 550 kg/habitant. Les auteurs soulignent dans leurs premières conclusions que les tentatives pour transformer les déchets en ressource ne doivent pas se focaliser sur les matériels spécifiques, mais bien plus sur la fermeture des décharges et l'équilibre de l'offre et de la demande sur le marché de l'incinération. Une première étape donc, qui devra être enrichie avec des chiffres plus précis et récents.