C’est à un accueil en grande pompe qu’a eu droit Serge Bardy pour la remise de son rapport sur la compétitivité de la filière papier : aux côtés de Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, se pressaient Louis Gallois, Antoine Frérot, Erik Orsenna, et deux cents acteurs du secteur… Il ne manquait qu’Emmanuel Macron, le ministre de l’Économie.
Le principal constat de Serge Bardy ? « Les secteurs du bois, du papier et de l’impression n’existent pas en tant que filière. Les acteurs entretiennent uniquement des liens de marché. Aussi, je recommande la création d’un comité de filière, avec un chargé de mission pour mettre en œuvre les pistes identifiées pendant ces six mois de travail », explique le député du Maine-et-Loire. Et notamment la mise en place du tri à la source dans les entreprises, le tri séparé des fibreux et des non-fibreux pour les ménages, la création d’un fonds de garantie pour l’achat des papiers usagés, l’exemplarité des administrations… Un point sur lequel s’engage la ministre de l’Écologie, qui assistait à la présentation du rapport, le 10 septembre : « Le ministère s’engage à acheter 25 % de papier recyclé peu ou non blanchi à l’horizon 2017 et 40 % en 2020 », affirme Ségolène Royal.
D’autres pistes pour soutenir la consommation de papier recyclées sont évoquées, comme leur usage pour les manuels scolaires, ou encore le développement de nouveaux produits en cellulose. En amont, Ségolène Royal a également évoqué l’obligation de tri dans les administrations en 2015 et la préparation d’une convention d’engagement volontaire pour le tri dans les entreprises. Mais pour la nomination d’un chargé de mission « cellulose », cela reste encore à valider. AC