La nouvelle branche consacrée aux déchets du BTP est officiellement constituée, présidée par Erwan Lemeur (Paprec chantiers) accompagné par le vice-président Claude Prigent (Yprema) et quatorze administrateurs. Une quarantaine d'entreprises sont intéressées par cette nouvelle entité. Federec s'était vu confier le groupe de travail consacré aux déchets du BTP dans le cadre du Plan industriel, ce qui lui a permis de travailler le sujet plus avant. Parmi les priorités énoncées par Erwan Lemeur, figure en bonne place le maillage de l'Hexagone avec la création de nouveaux centres de tri et de traitement. « Sur les objectifs de 70 % de recyclage des déchets de contruction et de démolition à l'horizon 2020 inscrits au Plan national déchets, nous n'en sommes actuellement qu'autour de 40 %. » La branche déchets du BTP entend mettre en relation les producteurs des matériaux de construction et les recycleurs. Enfin, la formation est le troisième axe. Celle-ci, constate Erwan Lemeur, est « totalement embryonnaire ». Les écoles d'architecture, de formation des ingénieurs et techniciens dispensent très peu de cours en matière d'environnement et de traitement des déchets. « Or, ce sont les acteurs de demain. » Une bizarrerie, sachant que la France dispose de trois entreprises majeures du BTP. Autre constat affligeant, le non-respect du diagnostic déchets préalable à toute opération de démolition d'un bâtiment de plus de 1 000 m2. « Seuls 10 % sont réalisés et plutôt mal », pointe le président. « Or, il pourrait améliorer le recyclage. » Questionné sur le texte actuellement en consultation pour la sortie du statut de déchets des granulats, Erwan Lemeur précise que Federec est d'accord sur le fond, mais n'est pas satisfaite sur la forme. La formulation risque de pénaliser les matières premières issues du recyclage. Le texte mériterait, selon lui, une sim-plification « pour donner un jour l'avantage aux matériaux issus du recyclage et, dans un premier temps, à égalité avec les matériaux naturels ».