Le réseau d'élus Amorce a fait le point le 3 septembre sur les priorités de la rentrée en termes de gestion des déchets et d'énergie. Le Plan national déchets (PND) 20202025 est à ne pas confondre, bien qu'il en reprenne certains objectifs, avec le plan ou programme national de prévention des déchets 2014-2020 qui vient d'être approuvé fin août par un arrêté ministériel. En cours de préparation, ce plan « chapeau » brassera des enjeux bien plus larges, allant de la gouvernance des filières de responsabilité élargie des producteurs (REP) aux consignes en matière de stockage, de gestion et de rythme des collectes sélectives. « Son contenu devrait être rendu public dès la mi-octobre », confie Nicolas Garnier. Ce prochain PND consacre le principe de proximité pour la prévention et la gestion des déchets mais fait peser « beaucoup de contraintes sur le dos des collectivités, moins sur les producteurs de déchets non ménagers », estime Amorce. Sur la collecte sélective des biodéchets par exemple, rien ne sert selon l'association de tendre vers l'obligation, « il faut laisser le choix aux collectivités au risque de les asphyxier ». Le principe figurant dans cette future feuille de route française sur les déchets de modulation de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) en fonction de la performance de tri des collectivités est, en revanche, une avancée saluée par Amorce, « car ce sera un levier très incitatif ». Elle attire aussi l'attention sur « les voies de progrès majeurs à explorer dans la gestion des déchets d'activité économique », dont l'état des lieux du gisement doit selon elle, être « beaucoup plus précis et exhaustif ». Priorité aux déchets dangereux d'activité et à ceux du BTP, « qui arrivent de plus en plus dans nos déchetteries publiques car nous manquons cruellement sur le territoire de déchetteries professionnelles », témoigne Gilles Vincent, président d'Amorce et maire d'une petite commune du Var.