De quoi demain sera fait dans le domaine des ferrailles ? Qui pourrait le dire. Les recycleurs s'attendent à une baisse des prix en octobre entre 10 et –15 € selon les qualités, mais le mouvement devrait être limité. Le mois de septembre est révélateur de la situation quasi générale, les achats sont limités. Le marché risque encore de se rétrécir le mois prochain, avance un négociant. « Nous allons perdre à quelques euros près ce qui avait été gagné en juillet-août. » Les volumes d'acier à produire au cours du dernier trimestre devraient être moins importants, cette fin d'année risque d'être un peu terne. D'autant que plusieurs facteurs concourent à cette absence de dynamisme, en particulier, les tarifs EJP et cette sacro-sainte habitude des financiers qui exigent désormais des niveaux de stocks faibles en fin d'année. Or, au regard des volumes commandés, il est probable que les prix des aciers déclinent. Le phénomène est identique dans les différents pays d'Europe de l'Ouest. Une nouvelle fermeture d'un site espagnol d'ArcelorMittal est actuellement en question. Ascométal, repris par différents partenaires, est confronté à une demande moindre que celle attendue ; affaire à suivre.
Les prix des ferrailles se sont plutôt bien tenus tout au long de cette année, si l'on considère les prix de vente des produits en acier. Mais « les aciéries qui nous intéressent ont tendance à connaître une dégradation de leur situation. Les sidérurgistes doivent récupérer des marges », constate un professionnel.
Les aciéristes turcs viennent de baisser leurs prix d'achat entre 10 et 12 €/t selon les qualités. Les négociants américains viennent d'accepter des baisses de 20 $ sur le HMS 80: 20, à 370 $/t. Leurs clients habituels, en particulier Taïwan, ont déjà fait passer une baisse d'une quinzaine de dollars la tonne.