Un début de rentrée stable tant au niveau des prix que de la demande. C'est ce qui ressort du marché du recyclage des plastiques ménagers et industriels en général, selon le président de la branche plastique de Federec, Albert Azoubel. Petite ombre au tableau néanmoins : une concurrence déloyale provenant de certaines entreprises françaises qui rachètent aux collectivités du PET clair à prix fort, alors que la demande n'est pas au rendez-vous : « il s'agit d'une pure spéculation, car ces gisements ne sont pas écoulés, mais stockés en attendant des jours meilleurs », précise Albert Azoubel. Épargné jusque-là par un marché assez stable, le PEhd connaît également quelques tensions, en raison d'une baisse des volumes à collecter. Certains acheteurs européens n'hésitent pas à venir négocier directement en France. Sur le marché européen, pas de grand mouvement. Les bonnes qualités sont toujours demandées tandis qu'au grand export, la levée du Green Fence (officielle ou pas) permet d'ores et déjà d'expédier ou de réexpédier des grades alors interdits par les autorités chinoises, tels que du big bag, du PE rigide ou du film de chantier. Ces matières de qualité médiocre repartent sur les mers grâce à un fret très abordable et des conditions de traitement (prix et main-d'œuvre) en Asie défiant toute concurrence : « Dès lors que la Chine a fait le ménage dans ses usines les plus polluantes, les déchets importés sont désormais dirigés vers des centres agréés et très encadrés ». Par ailleurs, sur le marché français des DEEE, Federec a décidé d'ajouter trois catégories de plastiques sur la liste de ses variations mensuelles (cf. Mercuriales). Une manière pour les opérateurs concernés par ces flux (GEM froid, PAM et écrans) d'avoir un indice servant de fil rouge lors des négociations avec les éco-organismes. C.M.