La technologie du tri télé-opéré, dit TTO, dont le développement a débuté il y a cinq ans, est opérationnelle depuis 6 mois. Concrètement, les trieurs éliminent désormais les intrus via un écran tactile, et non en se saisissant directement des déchets. Après les étapes classiques du tri, le flux des emballages rejoint un autre précédé développé par Veolia, dit TSA2 : chaque minute, un scanner identifie le flux majoritaire de plastique, qui est trié. Les emballages non triés retournent dans la boucle jusqu’à devenir majoritaires, et être triés à leur tour.
C’est en aval que le contrôle qualité est effectué avec le TTO. Pour cela, une caméra enregistre la position de tous les déchets sur le tapis – emballages et intrus. Pour le confort du trieur, le tri est effectué sur une image fixe. Pendant 4 secondes, l’opérateur identifie les intrus, aidé en cela par un système de reconnaissance optique qui lui fait des propositions en sélectionnant des objets. Reste à commander l’éjection (par buse d’air) en touchant l’écran. L’opérateur reste une heure à ce poste. « Les salariés se sont appropriés la technologie », note Stéphane Gorisse, directeur de la région Nord Normandie.
Veolia propreté a investi 7 millions d’euros dans ce tout nouveau centre de tri, d’une capacité de 22 000 t/an. « Les technologies TSA2 et TTO ont augmenté le taux de tri de 6 %, pour atteindre 86 % de valorisation », indique Marc Brunero, à la direction technique de Veolia Propreté. « Nous étudions les retours d’expérience sur ce TTO. Mais nous réfléchissons aussi à l’expérimenter sur d’autres flux, ou pour le pilotage automatique d’équipements de tri », indique Stéphane Gorisse.AC