L'Europe, par le biais de sa Commission, a demandé à l'Italie de remédier aux graves problèmes de pollution observés sur le site de la plus grande aciérie d'Europe, Ilva de Tarente. Selon les instances européennes, l'Italie manque à l'obligation de garantir la conformité de l'aciérie Ilva, démarrée dans les années 60, avec la législation de l'UE relative aux émissions industrielles. La Commission avait déjà envoyé deux lettres de mise en demeure, en septembre 2013 et en avril 2014, enjoignant aux autorités du pays de prendre les mesures nécessaires pour respecter la directive sur les émissions industrielles et les autres dispositions applicables de la législation environnementale de l'UE. L'Italie a certes remédié à quelques insuffisances, mais plusieurs infractions persistent, telles que le non-respect des conditions fixées dans les autorisations, une gestion inadéquate des sous-produits et des déchets, une protection et une surveillance insuffisantes des sols et des eaux souterraines. La Commission accorde à l'Italie un délai de deux mois pour lui répondre. Par ailleurs, des fumées denses de particules et des poussières industrielles continuent de se dégager du site, avec les graves conséquences possibles pour la santé des populations locales et l'environnement de l'installation. Des tests ont révélé l'existence d'une forte pollution de l'air, des sols et des eaux de surface et souterraines sur le site d'Ilva et dans les environs de la ville de Tarente. La contamination d'un quartier de la ville en particulier, Tamburi, est imputable aux émissions de l'aciérie. Toutefois, la fermeture devrait être évitée, à condition que les dégâts environnementaux soient réparés. Selon L'Usine nouvelle, ArcelorMittal et l'italien Marcegaglia se disent intéressés par la reprise du site sidérurgique.