La question se pose aujourd'hui de savoir quel chemin suivre pour avancer tous ensemble vers des lendemains qui ne soient pas moroses. Prenons le temps de réfléchir à la signification de la crise actuelle qui touche, avec plus ou moins d'amplitude, l'ensemble des pays du monde. La mondialisation de l'économie a suscité et encouragé la dépendance des uns avec les autres et vice versa. Avec l'accélération de la production des pays émergents, Chine en tête, les
consommations d'énergies fossiles et les émissions de gaz à effet de serre se sont accrues et, au vu des grandes villes chinoises, une pollution atmosphérique insupportable pour les populations. Nous questionnons-nous sur quelle croissance pour quel monde ? La croissance ne peut pas être infinie dans un monde fini. La course effrénée à laquelle nous assistons n'est pas une course au bien-être. Nous sommes parvenus à un tournant, à une étape essentielle. L'heure est au choix, nous rappellent les scientifiques réunis au sein du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). L'énergie est au cœur des débats et l'industrie européenne a déjà entamé sa révolution, mais ce n'est pas suffisant. « À long terme, écrivent Jean Jouzel, directeur de recherche au CEA, vice-président du Giec, et Anne Debroise, journaliste dans l'ouvrage qu'ils cosignent*, le secteur industriel devra adopter des sources d'énergie sans effet de serre, fabriquer des produits novateurs (comme des matériaux alternatifs au ciment), réutiliser ses déchets, recycler, récupérer l'énergie, optimiser les fluides frigorigènes, stocker le carbone émis, etc. »
Depuis le sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, les chefs d'État ont bien du mal à arrêter un certain nombre de décisions. Nous aurions tendance à dire, le temps presse. Nous assistons d'ores et déjà à un certain nombre d'événements inquiétants, tempêtes à répétition, étés caniculaires, débit anarchique des rivières…
La prochaine conférence des parties, la COP 21, se tiendra à Paris en décembre 2015 et nous en attendons des décisions d'actions. Que nul ne puisse dire un jour, parce qu'il aura disparu, il y avait un jardin qui s'appelait la Terre.