Personne ne conteste pourtant aujourd'hui que les catégories les moins favorisées cumulent les risques. La stratégie nationale de santé chiffre même à 80 % la part attribuable aux facteurs sociaux et environnementaux dans la constitution des inégalités de santé. Le Cese présente un ensemble de préconisations opérationnelles pour faire évoluer notre modèle de développement. Et pour mieux identifier ces inégalités afin de les réduire, il propose la création d'un Observatoire des inégalités environnementales sur le modèle de l'Observatoire de la précarité énergétique. Il prône bien sûr de s'attaquer aux sources d'exposition notamment en matière de bruit et de qualité de l'air mais il propose aussi d'agir sur les politiques publiques. « « Nous pensons qu'il est indispensable de repenser les politiques d'aménagement du territoire et d'urbanisme. Elles doivent intégrer le paramètre d'exposition aux risques et nuisances », explique Pierrette Crosemarie, rapporteure. Autre voie de réflexion, l'amélioration de l'accès aux aménités par la réintroduction la nature en ville. L'Outre-Mer fait l'objet d'un focus particulier du fait de ses spécificités. Pour le Cese, il convient d’engager l’adaptation aux changements climatiques, de poursuivre et d’amplifier les différentes actions des plans chlordécone aux Antilles, d’assurer l’effectivité du droit à l’eau, mais aussi de réduire les inégalités d’exposition aux risques et nuisances des déchets ménagers.
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