Fermée depuis un an, l'usine UPM de Docelles (Vosges) pourrait renaître de ses cendres grâce au Conseil des prud'hommes d'Épinal qui a ordonné le 8 janvier dernier au groupe papetier de maintenir le site en état. Saisi du dossier après être passé entre les mains du tribunal de commerce, le Conseil condamne également UPM à verser 3 000 euros à chacun des 50 salariés candidats à la reprise sous forme de Scop. Relayé par Correspondances lorraines, Nicolas Prévot, porteur du projet de reprise et président de l'association « Sauver la papeterie de Docelles » se souvient que l'industriel n'avait pas tenu sa promesse de céder l'usine pour un euro symbolique et avait réclamé au final 10 millions d'euros face à la proposition de rachat des salariés au prix de trois millions d'euros. Forts de l'ordonnance du Conseil des Prud'hommes, les candidats à la reprise attendent les prochaines audiences prévues les 16 et 17 février prochains pour demander 34 millions d'euros de dommages et intérêts, représentant le manque à gagner lié à six mois d'inactivité forcée. Toute la région, élus en première ligne, soutient ce projet de Scop. Mais selon Nicolas Prévot, l'État serait moins dans cette configuration, préférant investir dans un plan de revitalisation d'un montant de 2 millions d'euros proposé par UPM.