En 2012, les entreprises de plus de 10 salariés de l'industrie manufacturière ont généré en France 20 millions de tonnes de déchets non dangereux non minéraux, dont 11 millions de tonnes entrant dans la catégorie DIB. Selon l'enquête de l'Insee sur la production de DND en 2012, 80 % des DIB auraient été triés, entraînant à 90 %, leur valorisation (matière ou énergétique). Les plus gros contributeurs sont l'industrie métallurgie qui produit 2,2 millions de tonnes, l'industrie du papier-carton et de l'imprime-rie avec 2 millions de tonnes, celle du bois (1,9 million de tonnes) et l'automobile avec 1,2 million de tonnes. Pour ces secteurs, le tri va presque de soi car les matières sont relativement homogènes et possèdent une forte valeur ajoutée. Elles sont intégrées dans la chaîne de production de l'entreprise ou revendues à des filières de recyclage (mé-taux et papiers) ou de valo-risation énergétique (bois). Les déchets métalliques et résidus de bois sont les plus valorisés, à 94 %. Les papier-cartons sont recyclés à 85 %, tout comme les déchets de verre, refondus en verrerie. Parmi les motivations des entreprises qui trient, la préoccupation environnementale semble dominer et passe avant l'aspect économique à 53 % contre 16 %. Le tri est toutefois ressenti comme une contrainte pour 20 % des entreprises interrogées. L'enquête montre aussi que plus la taille de l'établissement est grande, plus les moyens (matériels et humains) pour organiser la gestion de déchets sont élevés. C.M.