En juin 2014, le Groupement professionnel des entrepreneurs de la filière déchet, qui rassemble une soixantaine d'adhérents en France, dont une majorité de PME et quelques chefs de file comme les groupes Paprec, Séché Environnement et Pizzorno, a claqué définitivement la porte de la Fnade (Fédération nationale des activités de la dépollution et de l'environnement). « Cela couvait depuis longtemps. Nous subissions une alternance exclusive de présidence des deux grands groupes, Veolia et Suez, qui ont progressivement occulté les intérêts des PME. Alors que nos entreprises contribuent concrètement au dynamisme du tissu économique local, il était inadmissible qu'elles n'aient pas voix au chapitre auprès des pouvoirs publics. Nous avons donc repris notre indépendance », analyse Maurice Théaud. L'homme a de la suite dans les idées : il est le président fondateur du groupement professionnel, créé il y a vingt ans à Saint-Méen-le-Grand (35), là où son entreprise était implantée. Ce patron « têtu comme un breton » avait commencé par fédérer douze entreprises. Aujourd'hui, le Syndicat national des entrepreneurs de la filière déchet (Snefid), dont le statut est officiel depuis fin novembre 2014, dispose d'un siège social à Paris, affiche de gros projets sur la formation, notamment pour les gardiens de déchèteries, et continue son développement. « Certains petits fabricants de matériel se reconnaissent dans un syndicat indépendant et nous allons les accueillir, souligne Maurice Théaud, qui passera les rênes de la présidence en juin à l'occasion de la prochaine assemblée générale. Ce sera un grand jour : nous fêterons également les vingt ans de notre structure à Saint-Méen, là où elle est née ! »