Dans le recyclage de ses batteries hybrides, Toyota Motor Europe (TME) s'est désormais fixé un objectif de 100 %. Pour y parvenir, le constructeur a prolongé jusqu'en mars 2018 son accord déjà en cours avec le recycleur français Snam, qui prend déjà en charge la récupération et le recyclage des batteries nickel-métal hydrure (Ni-MH) en Europe (Prius, Auris Hybride, Auris Touring Sports Hybride, Yaris Hybride et toutes les Lexus hybrides). Toyota étend également son contrat avec le belge Umicore pour traiter ses batteries lithium-ion (li-ion) pour les Toyota Prius+ et Prius rechargeables. La collecte est réalisée par les réseaux de distribution des marques Toyota et Lexus et s'étend désormais aux opérateurs agréés VHU. Jusqu'à présent, la collecte concernait davantage les batteries récupérées dans les réseaux commerciaux pour des problèmes de garanties ou après accidents. Aujourd'hui, on passe à une étape supérieure puisque les premiers gros volumes de batteries en fin de vie vont apparaître. Depuis 2000, Toyota a mis sur le marché 850 000 véhicules hybrides. Sachant qu'une batterie a une durée de vie d'environ quinze ans, cela signifie en termes de tonnage, un potentiel à traiter de plus de 40 000 tonnes à partir de l'année prochaine. Pour Frédéric Salin, directeur marketing chez Snam, 2015 sera une année charnière : « Si en 2014, nous avons traité 300 tonnes de batteries, nous sommes prêts à en accueillir beaucoup plus grâce aux investissements engagés sur notre site de recyclage. L'objectif de l'entreprise française est de porter sa capacité totale (incluant les flux de piles et batteries) à 20 000 t/an avant 2020. » Autre nouveauté, la collecte chez les centres agréés de VHU. La Snam compte sur son réseau logistique européen pour mettre en œuvre le regroupement des batteries usagées dans plusieurs pays d'Europe : « Ayant contractualisé avec de nombreux constructeurs, nous nous engageons à mettre en place une traçabilité de leurs produits et à adresser un cer-tificat de recyclage à chaque centre VHU concerné », insiste Frédéric Salin. C.M.